le 30 mars 2011
Legarto J. Devun J.
Par les volumes concernés et le double rôle qu'ils jouent dans l'alimentation des troupeaux et sur lasécurisation de la conduite des systèmes fourragers face aux aléas, les fourrages conservés sont un des pointsclés dans la conduite des troupeaux d'herbivores et le fonctionnement global des systèmes d'élevage. Cet articleprésente, dans une première partie, la situation globale des fourrages conservés en France et leurs évolutionsrécentes. Il ressort que les modes de conservation des fourrages récoltés ont évolué : l'ensilage de maïs quireprésentait en 1994 environ 45% des fourrages stockés ne représente plus que 34% ; l'herbe conservée sousforme humide a progressé de 10% à 19%, augmentation essentiellement sous forme enrubannée, tandis que lefoin est resté stable à 46 - 47% des matières sèches récoltées. Dans une deuxième partie, un état des lieux desmodes de récolte et des quantités de fourrages récoltés dans les exploitations bovins lait, bovins viande, ovinslait, ovins viande et caprines est réalisé à partir des données de 1 677 exploitations des Réseaux d'Elevage. Lesrésultats montrent que, quelles que soient les filières, les modes de récolte sont divers en raison notamment despotentialités de cultures fourragères et des caractéristiques climatiques, des objectifs de production. Lesquantités de fourrages récoltés sont les plus importantes en systèmes bovins lait (3,4 t MS/UGB) avec 44%d'herbe et 53% de maïs ensilage. En production de bovins viande, ces quantités sont de l'ordre de 2 à 2,3 tMS/UGB dont la nature (maïs/herbe) varie essentiellement selon les proportions d'animaux maigres et grasproduits. En élevage ovin viande, la variabilité des quantités stockées est importante et s'explique par unediversité des conduites et des surfaces valorisées. Il en est de même dans les exploitations d'ovins lait et caprinesqui se distinguent par des achats de fourrages conservés beaucoup plus fréquents que dans les autresproductions.
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