du 21 mars 2018 au 22 mars 2018
Bossis N. JOST J. Thomas D. Drouot C. Bessonnet S.
En 2016, un tiers des élevages caprins non-pastoraux valorisait des cultures fourragères complémentaires annuelles (hors maïs). En dix ans, la part d’éleveurs caprins implantant ces couverts a augmenté de 15%, en lien avec des enjeux forts de sécurisation du système fourrager à l’aléa climatique, de maîtrise du coût de la ration face à la volatilité du prix des intrants, de respect de la réglementation concernant la couverture des sols l’hiver. Quatre principaux fourrages annuels sont récoltés pour l’alimentation des chèvres : i/ des cultures de début de printemps (RGI, RGI-trèfle incarnat en vert ou enrubanné), ii/ des cultures de soudure d’été (sorgho fourrager ou millet), iii/ des cultures d’automne (colza fourrager ou chou fourrager) et iv/ des céréales ou des mélanges céréales-protéagineux récoltés immatures. L’utilisation des cultures fourragères annuelles complémentaires existe chez les éleveurs de chèvres et est fréquemment opportuniste. Le potentiel de développement de ces cultures est réel, au vu des systèmes polyculture-élevage caprins présents sur le territoire. Il permettrait de sécuriser certains systèmes fourragers. Mais des freins techniques existent : réussite de l’implantation et de la récolte, choix des espèces et des quantités de semis, place dans la rotation. Il existe également une lacune de connaissances scientifiques sur les réponses laitières des chèvres alimentées de façon importante avec ces fourrages, et sur les conséquences biochimiques et organoleptiques pour le lait et les fromages.
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