du 21 mars 2018 au 22 mars 2018
Wyss U. Férard A. MAXIN G. HERREMANS S.
Au-delà de leurs avantages agronomiques et environnementaux, les cultures dérobées peuvent constituer une source de fourrage complémentaire, en particulier lors de pénuries de fourrages traditionnels. Cependant, l’information disponible quant à leur valeur nutritive est limitée. Plusieurs études ont été menées en France, en Suisse et en Belgique, portant sur la composition chimique et la valeur nutritive de ces cultures intermédiaires d’été. Deux essais, réalisés par Arvalis-Institut du Végétal et l’INRA sur plusieurs espèces utilisées en intercultures, ont observé une bonne valeur nutritive du fourrage frais (jusqu’à 1,13 UFL, 158 g PIDE et 225 g PDIN/kg MS), en particulier au stade végétatif. Une étude d’Agroscope a montré la possibilité de conserver correctement ces fourrages par voie humide, malgré leur faible taux de matière sèche et leur pouvoir tampon élevé dû à la présence de légumineuses. En Wallonie, un état des lieux de la qualité des ensilages d’intercultures de fermes présente des valeurs énergétiques encourageantes (en moyenne 0,76 UFL/kg MS) et des valeurs protéiques élevées (81 g PDIN et 102 g PDIE/kg MS). Par ailleurs, l’INRA a identifié des composés secondaires, dans plusieurs espèces utilisées en intercultures, pouvant améliorer la santé des ruminants, la qualité des produits ou encore réduire les rejets dommageables à l’environnement. L’ensemble de ces résultats démontre le potentiel des cultures dérobées en tant que fourrage d’appoint de qualité nutritive intéressante.
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