du 12 mars 2019 au 13 mars 2019
CASSIGNEUL S. DELERUE M. DILIGEON B. FEUGERE H. MATHIEU G. QUILLET J.
Le suivi et l’analyse de la conduite du pâturage et du statut parasitaire des chevaux des exploitations pilotes du programme « équi-pâture » apportent des éléments de réponse et des pistes pour mieux valoriser l’herbe dans l’alimentation des chevaux et pratiquer une vermifugation raisonnée.
Le niveau d’intensification des surfaces fourragères des exploitations étudiées est faible (< 0,6 UGB/ha SFP) à moyen (1,05 UGB/ha SFP). La conduite en pâturage tournant de 21% des lots (poulinières, poulains, chevaux d’instruction), avec 40-60 ares/UGB au printemps et 80 ares/UGB en été, permet de couvrir les besoins
alimentaires des animaux sans nécessité de complémentation. La gestion à l’herbe des chevaux dont l’embonpoint
est installé (chevaux à l’entretien) est plus délicate pour à la fois limiter l’apparition de maladies métaboliques (fourbure) et la dégradation des pâtures par le surpâturage. L’analyse des fourrages (herbe, foin, enrubanné) montre que les foins récoltés tardivement (2016) ne permettent pas de couvrir les besoins des animaux avec une ration hivernale 100% foin. L’enrubanné représente un fourrage intéressant pour nourrir en hiver les animaux à forts besoins (poulinières, poulains). L’analyse des valeurs minérales et en oligo-éléments de l’ensemble des fourrages montre des déficits en phosphore, cuivre et zinc par rapport aux besoins alimentaires des chevaux
nourris avec des rations 100% fourrages.
La mise en place d’une vermifugation raisonnée dans ces exploitations permet de vermifuger uniquement la moitié de l’effectif des équidés adultes pendant la saison de pâturage, préservant ainsi une population refuge de
parasites non soumise au traitement anthelminthique et limitant le développement des résistances des parasites aux vermifuges. En moyenne, un quart des chevaux présente un faible statut excréteur, pour lequel il a été montré précédemment une stabilité d’une saison de pâturage à l’autre. Cela permet de réduire la fréquence du suivi
coproscopique pour ces équidés et limite ainsi le coût économique de la vermifugation raisonnée.
Aucune influence de la conduite d’élevage sur l’infestation parasitaire des chevaux n’a pu être mise en
évidence. Des travaux de recherche supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les principaux facteurs de risque en terme de conduite d’élevage.
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