du 03 novembre 2020 au 04 novembre 2020
DURAND J.
L’irrigation des prairies permet des gains de productivité qui ne sauraient être surestimés. En plein été, l’apport d’eau permet à la plante de maintenir sa morphogenèse aérienne et sa température dans des gammes optimales. En zone tempérée, les espèces dites résistantes à la sécheresse sont précisément celles qui peuvent mobiliser davantage de ressources en eau. En zone méditeranéeenne, l’irrigation est la seule alternative au repos estival pour lequel les variétés adaptées à ce climat restreignent justement leur production. Là aussi, s’il est question d’irriguer, les variétés à considérer sont des variétés tempérées. En effet les variétés récentes de graminées en particulier sont particulièrement adaptées à la valorisation de ces irrigations. L’optimisation des systèmes d’irrigation est possible sur les prairies comme sur les grandes cultures, grâce aux capteurs (pluie et humidité du sol), à de bonnes évaluations de la réserve du sol et à des prévisions météorologiques à court termes fiables. Cela permet des irrigations performantes et bien suivies. Envisager l’irrigation à grande échelle n’est toutefois pas envisageable, malgré l’expansion des prairies semées et naturelles souhaitable pour permettre la transition agroécologique de l’agriculture. En effet, les projections climatiques et l’évaluation de leur impact sur la ressource en eaux de surface ou souterraines ne laissent guère espérer une amélioration des quantités disponibles. C’est pourquoi un grand nombre d’agriculteurs, éleveurs à l’herbe et autres, risquent fort de se trouver sans recours à l’eau possible malgré un accroissement du risque sécheresse. D’où la nécessité d’améliorer les systèmes pluviaux.
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