du 03 novembre 2020 au 04 novembre 2020
BLOT F. TOURNEUX J.
Le maïs ensilage étant historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime, de nombreux éleveurs étaient à la recherche d’un fourrage complémentaire à ce dernier qui pourrait diluer sa teneur en amidon sans pour autant déconcentrer la ration en énergie. De plus, avec l’augmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique en période estivale qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et supportant mieux les fortes températures. Pour essayer de répondre à ces problématiques, le sorgho fut testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs. Le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR a permis d’augmenter les taux butyreux dans les élevages et d’améliorer l’état sanitaire (taux cellulaire, boiteries…) des troupeaux dans la très grande majorité des cas grâce à une ration moins risquée. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse d’implantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, l’itinéraire technique n’était pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré conscients de l’impact positif sur leurs animaux permis par l’intégration du sorgho dans leurs rations. Aujourd’hui, même si l’itinéraire du sorgho reste plus compliqué que celui d’un maïs, il est beaucoup mieux connu et maitrisé.
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