du 21 mars 2023 au 22 mars 2023
PIERRE P. DELABY L. DAVEAU B.
Le pâturage des prairies temporaires et permanentes constitue un levier majeur de renforcement de l’autonomie protéique des systèmes d’élevage avec à la clé des économies significatives de concentrés azotés. Une analyse récente conduite sur l’Unité Expérimentale INRAE du Pin-au-Haras (système laitier conventionnel avec fertilisation azotée) et la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou (système allaitant en agriculture biologique) a permis de préciser la contribution des prairies pâturées à la valorisation des protéines tout au long d’une saison de pâturage. Dans le cas du Pin-au-haras, les prairies permanentes présentent un niveau de valorisation en kg de MAT/ha/an supérieur de 20% aux prairies temporaires avec respectivement 1,88 t de MAT/ha/an exportées sur les prairies permanentes contre 1,48 t de MAT/ha/an dans le cas des prairies temporaires. Dans le cas des prairies à flore variée de Thorigné, le rendement en MAT valorisé au cours de la saison de pâturage par le troupeau allaitant est de 975 kg de MAT/ha/an. Différents leviers, relevant notamment des pratiques de pâturage permettent d’allonger la saison de pâturage et ainsi maximiser ce gisement de protéines. Encore faut-il se donner les moyens d’exploiter et valoriser cette ressource bon marché et renouvelable par le pâturage : sa régression dans certains systèmes de plaine interroge !
Les articles récents (moins de 2 ans) ne sont disponibles qu'aux participants des journées.