du 21 mars 2023 au 22 mars 2023
DEROCHE B. CHAUVEAU H.
Au sein des rations distribuées à l’auge, plusieurs leviers sont disponibles pour réduire la dépendance des élevages aux correcteurs azotés. L’incorporation d’une légumineuse pure ou associée à une graminée en remplacement de tout ou partie d’un fourrage à base de graminée pure, de maïs ensilage ou leur introduction dans une ration sèche constituent une solution prépondérante. Qu’elles soient cultivées seules ou en association, les légumineuses fourragères présentent le double intérêt de produire une ressource riche en protéines avec pas ou peu ou pas d’engrais azotés, grâce à la fixation de l’azote atmosphérique. La récolte précoce des prairies et des dérobées maximise la valeur alimentaire du fourrage, mais nécessite d’être couplée à un mode de conservation peu dépendant des conditions météorologiques et assurant un maintien de la qualité au plus près du fourrage vert. L’optimisation de l’itinéraire de récolte est nécessaire pour limiter les pertes quantitatives et qualitatives au cours des différentes interventions mécaniques. Selon cette revue, le stade de maturité du fourrage et son taux d’incorporation dans la ration constituent les deux leviers fourragers principaux permettant d’améliorer le niveau d’autonomie protéique des élevages de bovins. La famille botanique du fourrage semble avoir une moindre importance, tandis que le mode de conservation aurait un effet marginal. La densité énergétique des légumineuses fourragères étant généralement moindre que celles des graminées, une attention doit être portée sur la complémentation énergétique des rations. Selon les fourrages disponibles dans un élevage, il est nécessaire d’orienter les meilleurs fourrages vers les bovins à fort niveau de production. La mise en pratique des leviers cités précédemment doit être raisonnée au niveau du système d’exploitation.
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