du 21 mars 2023 au 22 mars 2023
DESSIENNE C.
Alors que la souveraineté protéique est devenue un enjeu stratégique national (compétitivité des élevages et des filières, attentes sociétales, préoccupations environnementales…), les références analytiques agronomiques et zootechniques sont nécessaires mais souvent insuffisantes pour permettre aux éleveurs de faire évoluer leurs systèmes de production. Une estimation des impacts de la mise en œuvre de leviers améliorant l’autonomie protéique à l’échelle du système d’exploitation apparait comme un complément nécessaire. Ce travail a été mené dans le cadre du projet Cap Protéines.
Des simulations, basées sur des cas-type en polyculture-élevage bovin du réseau INOSYS, ont été réalisées pour évaluer l’impact de la mise en œuvre de leviers favorisant l’autonomie protéique d’élevage sur des aspects organisationnels, agronomiques, environnementaux et économiques. Quatre cas d’études ont été traités : deux systèmes en bovin lait (lait spécialisé en Pays de la Loire et lait avec vente de cultures en Normandie) et deux systèmes en bovin viande (système engraisseur de jeunes bovins charolais en Pays de la Loire et naisseur de Charolais dans le Centre). Les changements de pratiques mis en œuvre dans les simulations portaient sur les productions fourragères (ensilages d’herbe et luzerne, affouragement en vert…) et de concentrés (protéagineux), les effectifs des troupeaux et les productions laitières et de viande sont inchangés. Les changements opérés sur les cas-types ont été définis selon le contexte et les contraintes de l’exploitation. L’impact des leviers sur les performances économiques des cas d’étude a été évalué au regard de différentes conjonctures de prix (prix d’approvisionnement et de vente) correspondant à des scénarios de prix réels passés ou possibles. Pour mener à bien cette étude portant sur des exploitations comprenant un atelier d’élevage et un atelier végétal, les outils SYSTERRE®, SIMULBOX, CAP2ER® et DEVAUTOP ont été utilisés. Au global, il en ressort que la mise en place des combinaisons de leviers a permis d’améliorer significativement l’autonomie protéique (de + 12 points jusqu’à une autonomie protéique totale). L’insertion des leviers a permis globalement d’améliorer les bilans environnementaux, en induisant une charge de travail équivalente ou supérieure à la situation initiale et un bilan économique contrasté selon les cas-types et scénarios de prix retenus.
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