le 27 mars 2003
HUYGUE C.
Les fourrages constituent une source importante de protéines pour les ruminants, source qu'il est utile de détailler et d'évaluer. Quelles sont les voies possibles pour accroître la production de protéines fourragères et pour en améliorer la qualité ? Ces perspectives sont-elles compatibles avec les engagements environnementaux pris à Kyoto ?
Cultures fourragères et prairies assurent environ 85% des besoins en protéines des ruminants, proportion qui peut être accrue par le développement des légumineuses fourragères (luzerne et associations), par la sélection génétique et l'évolution des techniques de récolte. La solubilité des protéines foliaires est forte, variable entre espèces. La recherche d'une plus grande autonomie protéique doit se faire dans un contexte de faibles lessivages en nitrates. Le couplage des systèmes laitiers autonomes avec des systèmes céréaliers permet une amélioration sensible du bilan azoté des exploitations. Les pertes par lessivage augmentent avec le chargement, mais sont moindres sous association. Dans un cadre plus global, les légumineuses fourragères ou les associations constituent des voies idéales pour combiner l'autonomie protéique et une faible consommation en énergie fossile ; de plus, les prairies permettent une forte immobilisation du carbone.
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