le 27 mars 2003
Carrouée B. Crépon K. Peyronnet C.
Les éleveurs français, en particulier de ruminants, recherchent aujourd'hui une plus grande autonomie protéique pour l'équilibre des rations de leur troupeau. Le recours à des concentrés de production, tourteaux ou graines protéagineuses, reste indispensable, en particulier en système laitier. Quelles possibilités offrent les cultures protéagineuses (pois, féveroles, lupins, soja...) ?
Les tourteaux de soja ou de colza ne permettent pas une autosuffisance protéique des exploitations (transformation indispensable ; conditions pédoclimatiques défavorables pour le soja en France). Les graines de féveroles et pois ont une moindre concentration protéique (24-32% MS) que celles des lupins (35-40% MS), et sont donc plus adaptés à des rations de base de bon niveau azoté, riches en herbe et en légumineuses, ou en complément de tourteaux. Leurs coûts de production, inférieurs à celui du lupin, les rendent compétitifs en autoconsommation et ces cultures présentent une plus grande souplesse d'adaptation pédoclimatique. Les conditions de sol et de climat sont déterminantes dans le choix de l'espèce. Le lupin, après traitement technologique (extrusion, toastage), peut complémenter des rations à base de maïs. Les progrès génétiques en cours et les évolution réglementaires envisagées peuvent élargir les possibilités.