le 27 mars 2003
Mosimann E. Suter D.
En Suisse, pays aux herbages réputés, comment se répartissent les sources de protéines des ruminants ? L'autonomie des exploitations est-elle encouragée ? Quelle évolutions observe-t-on actuellement à ce sujet dans les systèmes fourragers suisses ?
Les fourrages couvrent plus de 75% des besoins protéiques des ruminants. L'exiguïté du territoire, la diversité des paysages et la volonté du peuple ont conduit le Gouvernement à développer une politique agricole basée sur des “prestations écologiques”. L'exploitation différenciée des prairies favorise la biodiversité biologique mais limite le niveau de production laitière des vaches. L'agriculture biologique concerne aujourd'hui plus de 10% des exploitations du pays ; elle couvre les besoins du marché dans le secteur du lait, encourageant à renforcer les exigences du cahier des charges. Les prairies permanentes ont un bon potentiel ; fertilisées uniquement avec des engrais organiques, elles ont une composition botanique stable et équilibrée. Les mélanges de graminées et de légumineuses correspondent bien aux besoins des animaux, tout en exerçant leur rôle améliorateur dans la rotation des cultures.