le 20 octobre 2005
Guillaumin A. Seegers J. Beguin E. Frappat B. MOREAU J.
Dans les prochaines années, les producteurs laitiers français vont devoir faire face à un double défi : la réforme de la PAC, avec une baisse du prix du lait et de nouvelles contraintes (conditionnalité), et la poursuite d'un phénomène de restructuration qui va exacerber les écarts entre les régions « en demande » de lait et celles ayant déjà largement réorganisé leur tissu de collecte, dans lesquelles les transferts de quota s'annoncent importants.
La recherche d'une meilleure qualité de vie, unanimement perçue comme déterminante dans les évolutions à venir, risque souvent de se heurter aux limites que constituent la capacité de financement des exploitations face aux besoins prioritaires d'investissement induits par l'agrandissement et/ou l'augmentation des capacités de production.
Cette perspective relance l'intérêt de la recherche de modes de production moins coûteux, qui peuvent passer par le retour à l'herbe pâturée. La nouvelle donne instaurée par la réforme de la PAC offre de ce point de vue une situation plus favorable. Elle sera aussi l'occasion de remettre en cause les stratégies qui menaient jusqu'à présent à des diversifications peu rémunératrices (grandes cultures, vaches allaitantes et jeunes bovins non primés…) et consommatrices de travail.
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