le 20 octobre 2005
Legarto J.
Dans cette étude, l'influence du système fourrager sur le travail en élevage bovin laitier a été abordée en station expérimentale en faisant varier la part respective du maïs fourrage et de l'herbe pâturée. L'une des 2 conduites mises en place comprend de la stabulation permanente avec une alimentation à base de maïs ensilage (48 ares/vache) issu de monoculture ; l'autre conduite associe, selon les saisons, du pâturage (37 ares/vache) et du maïs fourrage (20 ares/vache). En hiver, les deux troupeaux reçoivent de l'ensilage de maïs. Avec une surface totale et une production laitière totale identiques (290 tonnes de lait), et des équipements équivalents, les quantités globales de travail nécessaires pour faire fonctionner les 2 systèmes ont été similaires
(2 700 heures/an). La productivité du travail (produit brut par heure de travail) n'a été que peu influencée par la place du maïs et de l'herbe dans le système (8% de mieux en monoculture de maïs).
En revanche, l'influence du système fourrager semble plus grande sur la nature du travail à fournir. Avec le système sans pâturage, le nombre d'heures de tracteur est accru, la pénibilité du travail physique est aussi plus élevée. Mais on y constate une organisation du travail plus facile grâce à une meilleure prévisibilité du travail sans pâturage et une délégation des décisions plus aisée. La répartition des heures de travail dans l'année a un caractère saisonnier plus marqué avec le système "stabulation, monoculture de maïs".
Les solutions de simplification du travail à proposer dans un système avec pâturage sont plus axées sur la conduite : le groupage des vêlages en automne par exemple facilite l'adoption de périodes avec une monotraite ou même sans traite. A l'inverse, pour le système sans pâturage, le niveau d'équipement est un axe plus prioritaire et plus logique mais pas forcément plus économique.
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