le 20 octobre 2005
Bellet V.
L'élevage ovin viande de l'Ouest bénéficie à juste titre d'une image de production herbagère, avec peu de cultures fourragères et un recours important au pâturage. Le peu d'investissements réalisés pendant les années de crise a contribué à lui donner une autre image, moins séduisante, de production peu modernisée.
Les attentes conjointes de la filière, demandant une production régulière, d'agneaux jeunes, et des éleveurs revendiquant une amélioration de leurs conditions de travail ont abouti à une adaptation des systèmes de production. On constate ainsi un étalement de plus en plus marqué des agnelages, une part croissante de la conduite en bergerie, ainsi qu'un retour vers les systèmes « tout foin ». La remontée des revenus, principalement liée à celle des cours, a permis la réalisation d'investissements concernant les bâtiments, de plus en plus fonctionnels, ainsi que le matériel d'affouragement et de complémentation.
Cette évolution vers une « conduite en bandes » plus standardisée et mécanisée, si elle améliore la vivabilité de ces systèmes, pose cependant un certain nombre de questions, concernant par exemple la viabilité de systèmes plus fortement consommateurs de concentré, l'image du produit auprès des consommateurs, ou encore l'importance des capitaux nécessaires à l'installation.
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