le 15 mars 2005
Scotti C.
La discussion du sujet sera centré sur la luzerne (Medicago sativa) en tant que modèle pour les espèces fourragères autotétraploïdes allogames et en considération de sa longue histoire d'amélioration qui fait que les problèmes relatifs à l'utilisation des ressources génétiques dans l'amélioration et aux modèles variétaux sont plus poussés que chez d'autres espèces.
Un ensemble de données bio-agronomiques, génétiques et moléculaires indique que les ressources génétiques de luzerne actuellement utilisées dans l'amélioration sont, en partie, le résultat d'un mélange entre plusieurs souches dont la diversité génétique s'est répartie par conséquent à l'intérieur du complexe. Deux questions se posent alors : d'une part, quels outils peut-on mettre en place pour augmenter et gérer la diversité génétique ? ; d'autre part, comment l'utiliser dans le processus de construction des variétés. Les systèmes agricoles actuels demandent des variétés à haute spécialisation pour lesquelles le caractère d'homogénéité est fondamental.
L'enrichissement de la diversité génétique n'est pas facile dans ce contexte ; une possibilité est donnée par l'exploration de la diversité ‘agronomiquement utile' des sous-espèces sativa pure (par exemple, les écotypes des oasis du Sahara) ou falcata pure. L'utilisation de la diversité génétique dans le processus de construction des variétés est discuté : a) dans l'exploitation des aptitudes générale et spécifique à la combinaison qui interviennent positivement sur le progrès sélectif atteint par une variété; b) dans l'effet de consanguinisation qui, au contraire, agit négativement sur le progrès attendu ; c) par rapport au degré d'homogénéité au niveau de l'individu et des relations entre individus dans la prairie ; d) dans l'estimation du degré d'hétérozygotie résiduel dont disposent des formules génétiques de différente consanguinité.
Il en ressort que la diversité génétique joue un rôle important pour équilibrer l'effet de consanguinisation chez différents modèles variétaux (semi-hybrides et synthétiques) au nombre de constituants réduit et partiellement consanguins. Mais, de plus, la diversité génétique peut être utilisée pour faire exprimer à fond, étudier et utiliser les interactions non additives entre structures génétiques hétérogènes, liées à l'aptitude spécifique à la combinaison dans un modèle variétal semi-hybride.
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