le 15 mars 2005
Straëbler M.
Plusieurs études qualitatives menées auprès d'éleveurs de différentes régions de France ont permis de mieux appréhender les attentes en matière d'amélioration des prairies et des plantes fourragères. Les attentes d'amélioration des plantes sont différentes de celles exprimées pour les plantes de grandes cultures et ne se raisonnent pas de la même façon. Les améliorations attendues portent d'abord sur les fonctions de la prairie et ensuite seulement sur les plantes la composant. Ainsi, des critères d'équilibre de la ration, de production, de facilité d'exploitation, d'optimisation des intrants et des ressources sont-ils définis comme étant à améliorer, leur hiérarchie dépendant des régions et du positionnement des prairies semées par rapport au maïs ou aux prairies naturelles. Ces critères sont plus ou moins facilement traduits en termes d'amélioration des espèces fourragères selon les références des éleveurs. Or, si leurs références et connaissances en matière de variétés sont souvent faibles, celles sur les espèces sont bonnes. La formulation des attentes se fait donc beaucoup sur des critères d'espèces ; c'est ainsi que les attentes en matière d'amélioration concernent l'appétence, la souplesse d'exploitation, la productivité mais moins la résistance aux maladies et pas du tout la remontaison ou la ploïdie. Cette faiblesse ou absence d'attente pour ces trois critères "officiels" explique en partie la difficulté de faire prendre conscience des améliorations qualitatives réalisées sur les plantes prairiales.
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