le 19 octobre 2006
Fleury P.
Cet article s'intéresse à la diversité des acteurs qui se saisissent de la question agricole dans les projets de développement territorial. Pour cela, deux angles d'analyse sont associés : i) celui de la place et des fonctions de l'agriculture dans le développement des territoires périurbains du sillon alpin, de Grenoble à Genève, en passant par Chambéry et Annecy ; ii) celui de la construction de la gestion du paysage en ressource pour l'agriculture de montagne. Ces différentes analyses illustrent tout d'abord la diversité des acteurs non agricoles et de leurs objectifs qui les amènent à se préoccuper d'agriculture : aménageurs, urbanistes, élus, techniciens aménageurs, techniciens développeurs, associations de défense de l'environnement ou du cadre de vie, habitants, etc. Pour les uns, par exemple, l'agriculture peut-être un outil de contention de la ville qu'ils souhaitent mettre au service d'un besoin de maîtrise de l'urbanisation ; pour d'autres, l'agriculture est au cœur de l'identité de leur territoire. Ces analyses montrent aussi le rôle moteur de l'agriculture et de ses acteurs dans ces processus. Nous sommes loin d'une situation que l'on peut expliquer comme une adaptation de l'agriculture à des demandes d'une société qui lui serait extérieure. Ce sont tout à la fois une agriculture actrice des constructions territoriales et des territoires acteurs des projets agricoles que nous voyons émerger.
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