le 17 décembre 2007
Chabbi A.
G. Lemaire
Les prairies occupent une place importante dans les modes d'utilisation des terres en Europe avec une surface avoisinant 62,7 millions d'hectares. Ces superficies participent à la régulation des cycles biogéochimiques, contribuant notamment à l'accumulation de la matière organique dans les sols (MOS), à la séquestration de C atmosphérique et à l'atténuation des risques d'entraînement d'azote vers les hydrosystèmes. Elles restent une composante importante du budget global du carbone et de l'azote à l'échelle européenne. Toutefois les différents modes de gestions anthropiques appliqués sur ces systèmes affectent la dynamique des MOS et par conséquent agissent sur le cycle biogéochimique de C et de N. Si les pertes de C des MOS commencent à bien être comprises et modélisées, nous n'avons pas encore une idée assez claire sur les pertes de N à partir des MOS. Nous avons besoin de connaître le taux de transformation et le temps de résidence de N dans le système sol-plante. Notre connaissance concernant le cycle N et en particulier le lessivage du nitrate reste encore fragmentaire et incertaine car le système est affecté d'une grande inertie, liée surtout aux fonctions des MOS. C'est essentiellement pour cette raison qu'il est indispensable de disposer d'outils tel que les observatoires de recherche en environnement (ORE), capables d'évaluer ces inerties et d'étudier le degré et la vitesse de renouvellement des MOS sous différents modes d'utilisation des terres mais aussi dans le contexte de changement climatique actuel.
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