le 17 décembre 2007
Chambaut H.
Bordenave P., Durand P., Laurent F., Fourrié L.
De nombreux travaux ont été menés dans l'Ouest afin de mieux cerner les moyens d'action les plus efficaces dans un contexte sensible (pluviométrie abondante, écoulements superficiels, forte densité des productions animales, forte dominante de l'utilisation agricole du territoire). Les études effectuées sur le bassin de la Fontaine-du-Theil, petit bassin laitier intensif de Bretagne (35), croisent les approches réalisées pour comprendre, suivre et évaluer les pertes d'azote vers l'eau à l'échelle d'un territoire : suivi des pratiques parcellaires, évolution de la gestion de la fertilisation, des couverts et des troupeaux sur l'exploitation, conséquences sur les indicateurs environnementaux depuis la parcelle jusqu'au bassin versant. Les résultats de scénarios d'optimisation des pratiques dans les systèmes en place sont encourageants : en réduisant de 60% les excédents azotés dans les fermes, les surfaces classées à risque faible de lessivage passent de 21% à 78% du bassin et la concentration en nitrate simulée à l'exutoire atteint entre 40 à 45 mgNO3/l en moyenne après une vingtaine d'années. Pour atteindre plus rapidement l'objectif de potabilité de l'eau, une désintensification des systèmes fourragers est à envisager. Dans ce cas, bien que les indicateurs de pratiques soient moins favorables (bilans azotés et pressions organiques et minérales supérieures), les concentrations de nitrates à l'exutoire chutent plus rapidement, quels que soient les modèles utilisés.
PDF - 442,90 ko