le 26 mars 2008
HUYGUE C. Litrico I.
La relation entre diversité spécifique et productivité en prairies a été l'objet au cours des dernières années de nombreuses recherches en agronomie et en écologie. Ces travaux portent à la fois sur les prairies semées et les prairies permanentes. Ils montrent qu'une augmentation de la diversité spécifique et du nombre de groupes fonctionnels concourt à une amélioration de la production de biomasse aérienne, en particulier dans des conditions mésotrophes (i.e. peu fertiles par opposition à eutrophes). Ces études montrent également le rôle prédominant de certaines espèces pour expliquer les gains de productivité. Les dimensions spatiales et temporelles sont essentielles pour mesurer cette relation et pour la comprendre. De même, les conditions de milieu et les pratiques agronomiques la conditionnent fortement.
De nombreux mécanismes sont impliqués dans le fonctionnement des communautés végétales pluri-spécifiques et peuvent contribuer à un accroissement de la productivité. Il s'agit de la compétition, de la complémentarité et de la facilitation avec, en particulier, la problématique des interactions nutritionnelles très importantes dans le cas des associations entre graminées et légumineuses. Enfin, la dynamique de végétation et en particulier le recrutement de plantules et d'espèces nouvelles sont des processus qui contribuent à cette relation entre diversité spécifique et productivité.
L'analyse de cette relation entre diversité spécifique et productivité des prairies met en évidence de nouveaux champs de recherche. Elle démontre aussi l'importance des leviers disponibles dans la pratique des éleveurs pour valoriser au mieux les interactions entre espèces végétales.
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