le 25 mars 2009
CHAUVIN A.
Manolaraki F. ; Arroyo Lopez C. ; Hoste H.
Pour les parasitoses contractées au pâturage, le risque parasitaire est très dépendant des conditions climatiques et environnementales. Parmi ces dernières, c'est principalement la présence de biotopes favorables aux autres hôtes du parasite qui conditionne la dangerosité d'une parcelle pour les parasites à cycle hétéroxène (plusieurs hotes sont nécessaires au cycle de vie du parasite). En revanche, la conduite du pâturage joue un rôle important dans le recyclage des parasites à cycle homoxène (un seul hôte). A la différence de maladies bactériennes ou virales, il est quasiment impossible d'éradiquer les maladies parasitaires d'un élevage. La stratégie de lutte passera donc par l'utilisation raisonnée de mesures agronomiques et thérapeutique pour contrôler le développement du parasite et limiter son impact sur la production. L'utilisation massive d'intrants antiparasitaire a des conséquences à moyen et long terme (résistance, résidus environnementaux…), et le limitation des intrants d'antiparasitaire doit être désormais recherchée en élevage de ruminants. Deux approches permettant une limitation d'intrants sont proposées. L'une vise à leur limitation en élevage bovin grâce à une meilleure évaluation du risque parasitaire par l'analyse du système de pâturage en terme de rotation de pâtures ou comme biotope d'animaux impliqués dans le cycle parasitaire. La seconde vise à remplacer ces intrants en élevage de petits ruminants par l'utilisation de plantes ayant une action anthelminthique. Les légumineuses riches en tanins condensés (Fabacae) ont ainsi montrées un net effet limitant de la population de strongles chez les petits ruminants. Bien que le mode d'action de ces tanins condensés ne soient que partiellement compris, leur intérêt comme nutricament mérite d'être approfondi dans le cadre d'une approche intégrée du système d'élevage.
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