Note agro-climatique et prairies - Numéro 2 2024 (Avril)
Le mois de mars a été caractérisé par des températures proches des valeurs de saison en début et fin de mois, entrecoupé d’un épisode de douceur marqué. Côté précipitations, les pluies ont été très abondantes, dépassant la normale de 85% à l’échelle nationale.
Note agro-climatique et prairies - Numéro 1 2024 (Mars)
L’hiver 2023-2024 a été particulièrement doux et pluvieux : il se place à la 3ème place des hivers les plus doux avec une température moyenne supérieure de 2 °C à la valeur de saison. Les précipitations ont été réparties de manière contrastée sur le pays. Février a été le mois le plus pluvieux de cet hiver avec un excédent de 50 % à l’échelle nationale et des cumuls excédentaires sur la majeure partie du pays. Par conséquent, les nappes phréatiques se sont globalement bien remplies, à l’exception de l’ancienne région Languedoc-Roussillon et du Sud du Massif central, et les sols sont très humides.
Note agro-climatique et prairies - Numéro 7 2023
La série des records continue : septembre 2023 a été le plus chaud jamais enregistré depuis 1900 et le mois d’octobre se retrouve sur la deuxième marche du podium après octobre 2022. Si la pluie s’est fait attendre jusqu’à mi-octobre, retardant notamment les semis de prairie, elle a fait son grand retour sous forme d’épisodes intenses. En octobre, le cumul pluviométrique mensuel à l’échelle nationale est excédentaire de 40 % par rapport à la normale mensuelle.
Note agro-climatique et prairies - Numéro 6 2023
L’été 2023 a été le 4ème été le plus chaud enregistré après 2003, 2022 et 2018 mais ce chiffre cache de fortes variations : si juin a été au-dessus des moyennes de saison, juillet a été proche des moyennes et août a été caractérisé par une période plus fraîche puis une vague de chaleur tardive. Côté pluviométrie, le mois de juin a été relativement atypique avec la moitié Sud de la France plus arrosée que la moitié Nord tandis que le mois de juillet a inversé cette tendance et que le mois d’août a creusé le déficit dans certaines régions du Sud.
Note agro-climatique et prairies - Numéro 5 2023
Le mois de juin a été le 2ème mois de juin le plus chaud après celui de 2003. Côté précipitations, la situation observée en mai s’est prolongée en juin : le déficit pluviométrique est marqué dans l’Est, le Nord, la Bretagne et le Cotentin tandis que la moitié Sud de la France a connu de nombreux épisodes orageux, compliquant encore les travaux de récolte.
Note agro-climatique et prairies - Numéro 4 2023
Le mois de mai a été plutôt doux mais la pluie a été répartie de manière très hétérogène sur le territoire : si le nord de la France est resté sec, le Sud a quant à lui été très arrosé. Par conséquent, la pousse de l’herbe a nettement freiné sur le Nord mais les conditions météo ont été idéales pour faire des foins de qualité en quantité alors que le sud de la France a été pénalisé par des pluies excessives qui ont retardé les travaux de fenaison pour des récoltes de qualité médiocre.
Note agro-climatique et prairies - Numéro 3 2023
Le mois d’avril a globalement été dans la moyenne des températures et des précipitations de ces 30 dernières années, excepté sur le pourtour méditerranéen qui reste extrêmement sec. Par conséquent, la pousse de l’herbe est dans la normale pour cette période mais les nombreux passages pluvieux ont pu pénaliser la portance. Le pâturage reste limité sur certaines régions et les fenêtres météo n’ont pas toujours été suffisantes pour faucher dans de bonnes conditions.
Note agro-climatique et prairies - Numéro 2 2023
Malgré quelques passages plus frais, le mois de mars a été doux (+1,1 °C par rapport aux valeurs de saison pour un mois de mars). À l’exception du sud du pays, les cumuls de précipitations ont été importants et ont permis de compenser, au moins en partie, le déficit observé en sortie d’hiver. Au 1er avril, l’indice d’humidité des sols était proche voire supérieur aux valeurs de saison, sauf dans les départements du sud de la France où les sols restent secs. Les précipitations du mois de mars ont eu peu d’impact sur les nappes souterraines qui restent pour les trois quarts en dessous des normales. Le retour des pluies à partir du 8 mars a dégradé les conditions de portance mais a permis une accélération de la pousse de l'herbe : les niveaux de croissance moyens début avril s’échelonnaient entre 30 kgMS/ha/jour et plus de 50 kgMS/ha/jour à l’échelle nationale, excepté en région PACA qui continue à souffrir du manque d’eau. Le printemps 2023 est dans la moyenne des dernières années, le retard de mars a été rattrapé. Les mises à l’herbe ont été retardées par la pluie mais seront terminées dans la majorité des régions avant mi-avril.
L’hiver qui vient de s’écouler a été très contrasté, alternant les périodes froides et de redoux. Par conséquent, le printemps est en retard sur la majorité des régions. Côté précipitations, le cumul pluviométrique hivernal est déficitaire de 20% à 60% selon les régions. Le mois de février a été exceptionnellement sec, la série de 32 jours consécutifs sans pluie initiée fin janvier bat tous les records. Cette absence de précipitations a garanti une bonne portance des sols mais la pousse de l’herbe et le stock d’herbe sur pied n’étaient pas toujours suffisants pour amorcer la mise à l’herbe.
Le retour des pluies le 8 mars et les températures plus clémentes devraient permettre à l’herbe de bien démarrer en pousse. Les pluies conséquentes ont dégradé les conditions de portance, il est conseillé de reporter la mise à l’herbe. Si cela n’est pas envisageable, il est préférable de réduire le temps d’accès au pâturage ou de limiter le chargement instantané pour ne pas abîmer les prairies, ce qui impacterait négativement leur potentiel productif.
Cet hiver 2022-2023 s’ajoute à une année 2022 déjà très sèche, les nappes phréatiques n’ont pas pu se recharger correctement : 80 % des nappes affichent des niveaux modérément bas à très bas.