09 septembre 2013
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De nombreux modèles permettent de simuler les effets du changement climatique sur les productions végétales et leurs répercussions sur les systèmes fourragers. Mais qu'en est-il à l'échelle de l'exploitation d'élevage, lorsque l'on prend en compte les aspects économiques et les modifications de pratiques induites, lesquels interagissent sur les changements d'affectation des sols et l'alimentation animale ?
L'étude repose sur les résultats obtenus avec le couplage d'un modèle de culture (STICS) et d'un modèle agro-économique (AROPAj), sous différents scénarios climatiques résultant de simulations du climat à long terme, à l'échelle européenne. L'adaptation des pratiques agricoles dans le futur lointain pourrait augmenter les émissions directes de GES des systèmes de culture via une plus grande consommation d'engrais azotés, effet que pourrait atténuer l'instauration d'une taxe sur ces émissions d'origine agricole. Les cultures fourragères se développeraient au détriment des surfaces en prairies. Les systèmes d'élevage pourraient moins bien résister que les systèmes de culture si les prairies devaient subir une diminution significative de leur surface.
A crop farming model (STICS) and an agro-economic model (AROPAj) were coupled in order to assess the economic aspects and changes in farming practices induced by climate change on a European scale, based on different scenarios simulating long term climate changes. Forecasts were made for changes in land use and animal nutrition. Forage crops are expected to expand and take over grassland. In the long term, these new farming practices could increase direct greenhouse gas emissions due to a wider use of nitrogen fertilizers, a trend which could be reversed by taxing emissions. In this context of significantly reduced grassland, it may prove more difficult for livestock systems to subsist as opposed to crop farming systems.
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