10 janvier 2013
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Les aléas climatiques figurent parmi les principales sources de risque de variations des résultats technico-économiques auxquelles sont confrontés les élevages de bovins allaitants. L'enjeu est de mieux comprendre comment les éleveurs peuvent diminuer leur exposition aux risques climatiques et avec quelles conséquences. L'objectif de cette étude est de tester si les exploitations présentant un niveau de chargement plus faible ont une moindre exposition à ces risques. Pour cela nous mettons en parallèle les résultats technico-économiques d'exploitations de bovins allaitants du bassin charolais provenant d'une analyse empirique d'une base de données et d'une simulation bioéconomique. Dans les deux cas, nous analysons la sensibilité des élevages aux aléas à travers 3 critères : les résultats technico-économiques moyens sur la période étudiée, leur écart type et la corrélation de leur variation interannuelle avec les variations de rendements fourragers. Les 2 études montrent que la complémentation des animaux et l'ajustement de l'utilisation des prairies sont les leviers principaux mis en œuvre par les éleveurs. Ceux dont l'exploitation a un plus faible chargement ont moins recours aux achats exceptionnels ce qui réduit la variabilité de leurs revenus sans différence importante de revenu moyen calculé sur 20 ans.
In suckler farm systems, climatic conditions are a main factor with an impact on technico-economic results. Could adapting the stocking rate help farmers lower risks tied to climatic conditions? In order to answer this question, this study compares the results of surveys carried out on suckler farms in the Charolais and results obtained through bioeconomic modelling. In both cases, climate sensitivity is evaluated based on 3 criterions: average technico-economic results over the studied period, standard deviation and correlation of their interannual variations with variations in forage yield. Feed supplementation and using grassland for pasture are the two main levers which farmers can juggle with. Farmers that have a lower stock ingrate have fewer unexpected expenses, which smoothes out income irregularities, with no significant change in average income over a 20-year period.
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