07 septembre 2000
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Il est avéré que le retournement des prairies permanentes présente des risques pour l'environnement. Certaines cultures à implanter limiteraient-elles ces risques de lessivage de nitrate ? Qu'en est-il exactement avec la betterave fourragère ?
Dans les systèmes de production herbagers, la destruction de la prairie génère un risque de pollution important. Ce risque environnemental varie selon la culture placée en tête de rotation, et apparaît notablement diminué lorsqu'une betterave est implantée après la prairie. Nous avons en effet constaté que sa forte capacité d'absorption peut égaler la minéralisation de l'azote consécutive au retournement. D'autre part, le risque de lessivage associé à la minéralisation des résidus de betterave est modéré. Une approche par simulation des pertes en azote nitrique de 3 successions culturales : prairie / betterave / blé, prairie / maïs / blé, et prairie (retournée à l'automne) / blé / blé conduit à des pertes respectives de 110, 270 et 240 kg N-NO3/ha pour les 2 ans de culture cumulés, et confirme l'intérêt de la betterave.
The ploughing-up of pastures involves certain risks for the environment. Is it possible to limit the risks of nitrate leaching by establishing certain crops immediately afterwards ? What is actually the case with fodder beets ?
A fodder beets crop was established after ploughing up a Perennial ryegrass/white clover ley. After 10 months, 455 kg N/ha had been mineralized ; the uptake capacity of beets is considerable : from 400 kg N/ha at the beginning of September, it levels to 300 kg at the end of September. The rate of N mineralization of the beet crop residues, as assessed in the laboratory, was 40%. The nitrate losses were estimated by simulation for three crop successions : ley/beet/wheat ; ley/maize/wheat ; and ley (ploughed in autumn)/wheat/wheat ; they amounted respectively to 110, 270 and 240 kg NO3-N/ha for the 2 cumulated cropping years.
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