07 juin 2003
auteur | co-auteurs
Les éleveurs français, en particulier de ruminants, recherchent aujourd'hui une plus grande autonomie protéique pour l'équilibre des rations de leur troupeau. Le recours à des concentrés de production, tourteaux ou graines protéagi-neuses, reste indispensable, en particulier en système laitier. Quelles possibilités offrent les cultures protéagineuses (pois, féveroles, lupins, soja...) ?
Les tourteaux de soja ou de colza ne permettent pas une autosuffisance protéique des exploitations (transformation indispensable ; conditions pédoclimatiques défavorables pour le soja en France). Les graines de féveroles et pois ont une moindre concentration protéique (24-32% MS) que celles des lupins (35-40% MS), et sont donc plus adaptés à des rations de base de bon niveau azoté, riches en herbe et en légumineuses, ou en complément de tourteaux. Leurs coûts de production, inférieurs à celui du lupin, les rendent compétitifs en autoconsommation et ces cultures présentent une plus grande souplesse d'adaptation pédoclimatique. Les conditions de sol et de climat sont déterminantes dans le choix de l'espèce. Le lupin, après traitement technologique (extrusion, toastage), peut complémenter des rations à base de maïs. Les progrès génétiques en cours et les évolution réglementaires envisagées peuvent élargir les possibilités.
Livestock farmers, especially ruminant farmers, are striving nowadays after a greater self-sufficiency as regards the supply of protein to balance the diets of their animals. Resorting to home-grown concentrates, oilseed cakes and high-protein seeds, cannot be dispensed with, particularly in dairying. Soybean and rape oilseed cakes are inadequate for protein self-sufficiency on the farms (indispensable processing ; unfavourable pedo-climatic conditions for the growing of soybean in France). Horse bean seeds and field pea seeds have lower protein contents (24-32% in the DM) than lupin seeds (35-40%) and are thus better adapted to basic diets with good protein levels, rich in grasses and legumes, or as a supplement to cakes. They cost less to produce than lupin seeds and are thus more competitive in home consumption ; they are also more resilient to pedo-climatic conditions. Soil and climate remain essential for the choice of species. Lupin, after processing (extrusion, toasting), may be used as a supplement to maize-based diets. Present genetic improvements as well as contemplated changes in the regulations may enlarge the possibilities.
PDF - 925,34 ko