21 octobre 2005
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Plusieurs études qualitatives menées auprès d'éleveurs de différentes régions de France ont permis de mieux connaître leurs attentes en matière d'amélioration des prairies et des plantes fourragères. Ces attentes ne se raisonnent pas de la même façon que pour les plantes de grandes cultures : elles portent d'abord sur les fonctions de la prairie et ensuite seulement sur les plantes la composant. La hiérarchie des critères (équilibre de la ration, de production, de facilité d'exploitation, d'optimisation des intrants et des ressources ) dépend des régions et du positionnement des prairies semées par rapport au maïs ou aux prairies naturelles. Ces critères sont plus ou moins facilement traduits en termes d'amélioration des espèces fourragères selon les références des éleveurs. Or, si leurs références et connaissances en matière de variétés sont souvent faibles, celles sur les espèces sont bonnes. La formulation des attentes se fait donc beaucoup sur des critères d'espèces ; c'est ainsi que les attentes en matière d'amélioration concernent l'appétence, la souplesse d'exploitation, la productivité mais moins la résistance aux maladies et pas du tout la remontaison ou la ploïdie. Cette faiblesse ou absence d'attente pour ces trois critères "officiels" explique en partie la difficulté de faire prendre conscience des améliorations qualitatives réalisées sur les plantes prairiales.
A number of surveys carried out on animal farms in several French regions gave a better insight of the expectations of the farmers regarding the improvement of pastures and of forage plants. These expectations are of a different nature from those concerning the field crops : they bear first of all on the role of the pastures, and only afterwards on their constituent parts. The respective weights of the various criteria (balance of the diet, the production, the flexibility of management, the most adequate inputs and resources, etc.) differ according to the regions and the place of leys relatively to maize and to the permanent pastures. According to the farmers' own references, these criteria can be more or less easily translated into objectives of improvement of the various forage species. These references and the corresponding knowledge are often shallow as far as the cultivars are concerned, whereas for the species they are quite good. The expectations of the farmers are therefore often spelled out in terms of the qualities of the species ; improvements are expected on palatability, on flexibility of management, on productivity, much less on resistance to disease, and not at all on re-heading in the aftermath or ploidy level. That the latter three official criteria are hardly mentioned, or not at all, by the farmers explains in part the difficulty of getting the farmers to realize the qualitative improvements achieved in pasture plants.
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