01 août 2024
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Les prairies maigres de fauche de basse et moyenne altitude sont d’une grande importance dans les enjeux de biodiversité. Ce type d’habitat s’est créé à la suite de pratiques de fauche (1 à 2 par an) et de fertilisation (modérée, basée sur l’organique) mais s’est considérablement détérioré à la suite de l’intensification des pratiques. La conservation et le développement de ces prairies passent par l’identification des pratiques adéquates ainsi que par leur intégration dans les systèmes agricoles. La question de la fertilisation sur ces prairies extensives est donc primordiale. Cette étude porte sur la comparaison de deux Mesures Agro-Environnementales et Climatiques présentes au Grand-Duché de Luxembourg, une autorisant l’apport de 50 unités de N/ha, l’autre interdisant tout apport d’engrais ; dans les deux cas les prairies sont fauchées au 15/06. Les suivis réalisés sur une durée de 4 ans ont montré que l’impact sur la flore de la fertilisation n’était pas suffisant que pour dégrader, ou améliorer, notablement l’état des prairies. Toutefois, une fertilisation minérale ne semble pas systématiquement conseillée car, même si elle permet une augmentation de la production, le coût de celle-ci ne la rend pas souvent rentable. On peut ajouter à cela que, même si les différences sont faibles, les fourrages issus de zones fertilisées ont tendance à être plus fibreux, et donc moins énergétique, que ceux issus de zones plus maigres.
Low and medium altitude hay meadows are of great importance in terms of biodiversity. This type of habitat was created as a result of mowing practices (1 to 2 per year) and fertilisation (moderate, based on organic matter), but has deteriorated considerably as a result of the intensification of these practices. The conservation and development of these grasslands depends on identifying appropriate practices and integrating them into farming systems. The question of fertilisation on these extensive grasslands is therefore of prime importance. This study compares two Agro-Environmental and Climate Scheme in the Grand Duchy of Luxembourg, one authorising the application of 50 units of N/ha, the other prohibiting any fertiliser application; in both cases the grasslands are mown on 15/06. Monitoring carried out over a period of 4 years showed that the impact of fertilisation on the flora was not sufficient to significantly degrade or improve the condition of the meadows. However, mineral fertilisation does not always seem to be advisable, because even if it does increase production, the cost of fertilisation often makes it unprofitable. In addition, even if the differences are small, fodder from fertilised areas tends to be more fibrous, and therefore less energetic, than that from leaner areas.
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