30 juin 2023
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Le soufre intervient avec l’azote dans la composition des protéines. À la suite de la diminution importante des retombées atmosphérique de cet élément, des carences en soufre sont mises en évidence en Europe et en particulier en Belgique et en Wallonie. Dans ces situations, la fertilisation soufrée peut améliorer la production et la qualité des fourrages. Des indicateurs de risque de carence basés sur l’analyse du végétal et sur l’analyse de terre sont proposés, mais le diagnostic est peu précis et l’analyse de l’herbe donne une réponse à postériori. Selon les résultats d’analyse de fourrage provenant de Wallonie, moins de 1/3 des échantillons de première coupe analysés contiennent suffisamment de soufre par rapport aux seuils recommandés d’un point de vue zootechnique et environ 25 % des échantillons sont trop bas d’un point de vue phytotechnique. La fréquence des situations de carence phytotechnique, cependant encore assez faible (environ 2 %), risque d’augmenter du fait de la diminution des retombées atmosphériques qui se poursuit. Par conséquent, afin d’assurer une production de fourrage riche en protéines de qualité et répondant aux besoins des animaux, nous recommandons d’évaluer régulièrement la situation du soufre sur la base des analyses de terre et de fourrage, surtout dans les situations à risques : sols légers, superficiels, pauvres en matière organique, fertilisation azotée minérale élevée, légumineuses…
Lambert R., (2023). « Prairies et protéines : ne pas négliger le soufre ! ». Fourrages 254, 81-88
Sulfur plays an important role in the composition of proteins, together with nitrogen. Following the significant reduction in atmospheric deposition of this element, sulfur deficiencies have been identified in Europe, particularly in Belgium and Wallonia. In these situations, sulphur fertilization can improve forage production and quality. Indicators of deficiency risk based on plant and soil analysis are proposed, but diagnosis is not very precise, and grass analysis gives an a posteriori answer. According to forage analysis results from Wallonia, less than 1/3 of first-cut samples analyzed contain sufficient sulfur to meet recommended thresholds from a zootechnical point of view, and around 25 % of samples are too low from a phytotechnical point of view. The frequency of phytotechnical deficiencies, although still fairly low (around 2 %), is likely to increase as atmospheric deposition continues to decline. As a consequence, in order to ensure the production of high-quality, protein-rich fodder that meets animal requirements, we recommend regular assessment of the sulfur situation on the basis of soil and fodder analyses, especially in high-risk situations: light, superficial soils, low organic matter, high mineral nitrogen fertilization, leguminous plants, etc.
Lambert R., (2023). « Prairies et protéines : ne pas négliger le soufre ! ». Fourrages 254, 81-88
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