30 septembre 2023
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L’élevage français fait face à de nombreuses critiques, dont certaines portent sur sa forte dépendance à des importations de soja étranger. Cette culture, très demandeuse en terres agricoles et intrants de synthèse, pèse dans la contribution des productions animales aux impacts environnementaux de l’agriculture (emission de GES, perte de biodiversité). Depuis plusieurs années l’amélioration de l’autonomie protéique des filières animales constitue un enjeu structurant les travaux de recherche et de développement. À l’échelle des exploitations, bien que l’intérêt d’une amélioration de l’autonomie protéique soit démontrée, les changements de pratiques vers des systèmes plus autonomes reste complexe.
Pour identifier les freins, ou à l’inverse les motivations et les leviers techniques permettant l’amélioration de l’autonomie protéique à l’échelle de l’élevage, une enquête a été réalisée auprès de vingt-six d’éleveurs représentant une diversité de productions (caprin, ovin, bovin viande et laitier) et de contextes (Ouest de la France herbager, régions séchantes ou de montagne). Les résultats témoignent d’un fort intérêt des professionnels sur la question de l’autonomie proteique : ils se renseignent, font des visites, expérimentent chez eux et sont intéressés par des échanges d’aliments ou de fourrages à l’échelle de leur territoire. Enfin, si forts besoins de références et d'exemples sont exprimés, globalement il peut être déduit de cette enquete que la transition est en route.
Benadda, L., Bedoin, F., Hardy, D., Urrutia, V., (2023). « Évolution vers plus d’autonomie protéique des élevages ruminants français : témoignage d’éleveurs sur leurs motivations, freins et leviers techniques ». Fourrages 255, 83-86
The French livestock farming sector faces many criticisms, some of which point out its great dependence on foreign soybean imports. This crop, which requires a great deal of farmland and synthetic inputs, is a major contributor to the negative environmental impact of agriculture (GHG emissions, loss of biodiversity). For several years now, improving the protein autonomy of the livestock sector has been a key focus of research and R&D. At farm level, although the benefits of improving protein autonomy have been demonstrated, but changing practices towards more autonomous systems remains complex.
To identify the obstacles, or the motivations and technical levers for improving protein self-sufficiency at farm level, a survey was carried out among 26 farmers representative of a diversity of production types (goat, sheep, beef and dairy cattle) and contexts (grassland in western France, dryland or mountain regions). The results show that the farmers are really interested: they get information make visits and experiments and are interested in exchanging feed or forage on a territorial scale. If there is still a strong need for references and examples, the transition is in progress.
Benadda, L., Bedoin, F., Hardy, D., Urrutia, V., (2023). « Évolution vers plus d’autonomie protéique des élevages ruminants français : témoignage d’éleveurs sur leurs motivations, freins et leviers techniques ». Fourrages 255, 83-86
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