15 juin 1975
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Les dernières années sont marquées par deux notions importantes : la fertilisation azotée a été utilisée sur prairie à des doses suffisamment élevées qui ont permis d'atteindre des productions proches de leur potentiel ; des techniques d'exploitation adaptées ont permis de reconnaître des avantages réels à la prairie permanente dans certaines conditions de sol et de climat.Le caractère principal, au plan général, de la fertilisation actuelle de la prairie est la très grande hétérogénéité entre régions, entre exploitations, entre parcelles. L'auteur cite quelques exemples de cette hétérogénéité et donne un certain nombre d'explications au fait que les productions fourragères sont un secteur qui utilise trop peu d'engrais surtout si on le compare à celui des cultures annuelles.L'utilisation de l'azote s'est beaucoup développée mais sur des surfaces trop faibles par rapport aux surfaces fourragères totales : un certain nombre de contraintes sont exposées, qui s'opposent à la généralisation de son emploi. Par contre, dans certains cas, les doses utilisées sont trop élevées et leur détermination n'est pas toujours bien raisonnée.Quelques principes sont précisés pour permettre de mieux fixer les bases de la fertilisation azotée : détermination non pas annuelle mais cycle par cycle, adaptation à la demande des animaux en tenant compte des possibilités optimum d'absorption et de transformation de l'azote par la plante, possibilités qui dépendent avant tout des conditions climatiques.Le rôle des éléments P et K est ensuite discuté, ainsi que celui de Ca et Mg. L'hétérogénéité des conditions d'application de ces éléments est soulignée. La distinction fondamentale en besoins d'entretien et de redressement est reprécisée sous le double aspect des besoins de la plante et des besoins de l'animal.La conclusion insiste sur l'insuffisance des données sur lesquelles se basent les éleveurs pour déterminer leur politique de fertilisation. Le nombre d'analyses de sol réalisées dans ce but reste très insuffisant ; d'autre part, l'intérêt de l'analyse de la plante est souligné, cette technique devant être appelée à une utilisation dans la mesure où des bases de comparaison régionales pourront être déterminées par des expérimentations préalables.
The latest years have been marked by two important elements : nitrogen has been applied to grassland in amounts large enough to obtain herbage yields close to the potential maximum ; thanks to appropriate management methods, it has been acknowledged that under certain conditions of soil and c1imate, permanent pastures have some real advantages.The main feature of the present fertilization of grassland, generally speaking, is the very great heterogeneity between regions, farms, and plots. Some examples of this heterogeneity are quoted and expla nations are given by the author why herbage crops get much too little fertilizers, especially as compared to annual crops.There has been a large development of the use of nitrogen, but on too small areas compared to the total grassland acreage : a number of hindrances are stated, explaining why its use has not been generalized. On the other hand, the amounts applied are sometimes excessive and they have not always been determined in a rational way.Certain principles for a better fixation of the bases of nitrogenous fertilization are given : determination per cycle and not per year, adaptation according to the requirements of the animals, allowance being made for the optimum absorption and transformation capacities of nitrogen by the plants, which depend mainly on the c1imatic conditions.The parts played by the elements P and K are then discussed, as well as those of Ca and Mg. The heterogeneity of the conditions of use of these elements is underlined. More accurate information is given on the basic distinction between maintenance and improvement requirements, from the points of view of both the plants and the animals.In the conclusion, the insufficient amount of data is emphasized on which the farmers could base their fertilizing policy. The number of soil analyses carried out for this purpose remains grossly inadequate : on the other hand, the interest of plant analyses is underlined, as this method should be used on a growing scale, provided some preliminary trials may helps to determine regional bases of comparison.
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