15 mars 1968
auteur
Bien que la prairie occupe en Mayenne 66 % des surfaces agricoles (50 % et 7 % respectivement pour la prairie naturelle et temporaire), ce département n'a pas su, ou voulu, adopter les méthodes susceptibles d'accroître considérablement sa production fourragère.Partant à la recherche des causes motivant cette situation, l'auteur donne une définition du progrès tel que l'entend l'agriculteur, puis présente les caractéristiques communes aux techniques rapidement adoptées ou refusées. Pour être acceptée, une technique doit améliorer les conditions de travail, notamment les simplifier, libérer un revenu rapidement utilisable et contribuer à améliorer le standing de l'exploitant. Or, une intensification fourragère présente dans ses premières phases des perspectives peu réjouissantes telles que celle de s'occuper d'un cheptel plus important, de voir de plus près les problèmes comptables, d'accepter momentanément des sacrifices financiers et d'intégrer harmonieusement des techniques modernes de production fourragère dans le faisceau d'activités déjà réalisées.Il faut donc trouver des moyens de persuasion pour aider les agriculteurs à accepter les nouvelles conditions de travail qu'implique l'intensification fourragère.Il existe trois stades dans la vulgarisation :- le premier consiste à inciter l'agriculteur à adopter une technique nouvelle ;- le deuxième consiste à vulgariser un ensemble de techniques liées à l'obtention au moindre coût d'un produit déterminé ;- le troisième consiste à transformer l'agriculteur en un bon gestionnaire.Il est certain que pour inviter l'agriculteur à intensifier sa production fourragère, il faut lui apporter toute les preuves nécessaires. Ces preuves ne peuvent être rassemblées que par un économiste utilisant des informations techniques et économiques précises, provenant non seulement de données expérimentales recueillies dans des Stations ou par des Instituts de recherches, mais intéressant également celles de l'exploitation elle-même.
Although grasslands occupy in the Mayenne department 66 % of the agricultural area (50 % and 7% respectively for natural and sown swards), in this district, the ability - or the decision - have been lacking to adopt the methods that could have considerably increased its forage production.The author investigated the reasons for this situation ; he gives the definition of progress as understood by the farmers, and shows the common features of the techniques rapidly adopted or refused. In order to be accepted, a new technique should improve the working conditions, especially simplify work, liberate en income which can be readily disposed of, and contribute to the improvement of the farmers' standard of living. Now, when forage production is being intensified, there exist in the first stages rather unpleasant prospects, such as the need to look after a more numerous herd, to go with greater accuracy into the accountancy problems, to accept momentary financial sacrifices, and to the modern techniques of forage production in an harmonious manner into all the activities already present.The means of persuasion have therefore to be found, to help farmers accepting the new working conditions implied by the intensification of grassland production.There are three stages in the extension work :1) to prompt the farmer to adopt a new technique ;2) to spread the techniques needed to get a specified product at least cost ;3) to make a good manager out of a farmer. There is no doubt that all necessary proofs ore to be given the farmer if he is to be led to intensify his forage production. These proofs can only be collected by on economist working on precise economic and technical information gathered from experimental data from stations and research institutes, as well as from the farm itself.
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