31 mars 2005
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Depuis les années 70, l'élevage lorrain s'est considérablement restructuré et agrandi, avec diversification vers la viande et les céréales. Dans les zones les plus herbagères, l'élevage a conservé une place plus importante. La mise en uvre de la nouvelle politique laitière issue du compromis de Luxembourg devrait affecter de façon assez contrastée ces deux contextes.
Une réflexion prospective a utilisé les statistiques agricoles et les typologies de systèmes, des simulations d'adaptation d'exploitations types, et des résultats d'entretiens collectifs d'éleveurs. Dans les zones de polyculture élevage, on s'attend à un mouvement de spécialisation avec abandon soit du lait, soit de la viande au profit de la production animale restante et des cultures de vente. Le maïs devrait continuer à progresser dans l'alimentation des vaches laitières au détriment du pâturage. Dans les zones plus herbagères, la stratégie d'économie et d'autonomie sur des structures plus familiales et de dimensions plus modestes devrait l'emporter. Le pâturage, conforté par la réforme, devrait se maintenir et le maïs pourrait voir ses surfaces décroître.
From the seventies onwards, livestock farming in Lorraine has undergone important changes in structure and has increased considerably, with a diversification towards meat production and cereal growing. In those parts where grasslands prevailed most, stock rearing and grazing maintained a more important role. The implementation of the new policy resulting from the Luxemburg compromise should have two contrasting effects.
The following prospects result from the consideration of agricultural statistics, system typologies, simulations of adaptations by typical farms, and collective talks with farmers. Where there is mixed crop - livestock farming, there should be specialization, with the abandonment of dairying or of meat production for the benefit of the other animal production and of cash crops. Maize should there be still increasing its share in the feeding of dairy cows, to the detriment of grazing. Where grasslands are more frequent, a strategy of greater economy and self-sufficiency should prevail, more family-centred and with smaller-sized structures. Grazing, which is supported by the reform, should hold its ground and the maize acreage might shrink.
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