15 juin 1970
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L'utilisation croissante des fourrages conservés garde à l'ensilage d'herbe (en association, peut-être, avec les fourrages déshydratés) toute son actualité.Les pertes sont dues au séjour au champ et, pour une part beaucoup plus importante, au stockage. L'inhibition des processus gazeux par préfanage ou acidification artificielle ou naturelle suffisante permet de ramener la perte de matière sèche de 8-9 % à 2-3 %. La plasmolyse intervient dans les pertes, environ 10 % de la M.S. quand l'humidité dépasse 75 % et 1 % seulement pour une humidité inférieure. Les putréfactions et les moisissures sont difficiles à chiffrer ; l'inconsommable est insignifiant en silo bien conçu ; il peut atteindre 30 % de la M.S. dans des conditions peu satisfaisantes.En comparaison avec une fenaison bien réussie, un procédé comme l'A.I.V. permettrait, en cas de succès, de gagner 10-25 % de M.S. en pertes cumulées, soit autant que la déshydratation ; le gain procuré par l'ensilage préfané approcherait de + 10 %.
La dépréciation globale (coupe + conservation + utilisation digestive) varie de – 27 à – 10,4 % (U.F.) et de - 23,3 à - 10,3 % (M.A.D.) suivant les techniques d'ensilage (humide, A.I.V. ou préfané). La désamination des protéines (entraînant une mauvaise utilisation digestive de la fraction azotée soluble) est diminuée par le préfanage et la technique A.I.V.Le rapport acides acétique/propionique (élevé dans les ensilages humides) détermine l'orientation des fermentations dans le rumen.La réalisation d'un ensilage de qualité est techniquement possible. L'effort doit porter sur la diffusion de certaines techniques maintenant bien au point et présentées dans cet article.
Stored feeds are more and more in use and grass silage thus remains (together perhaps with dehydrated feeds) an up-to-date topic.The losses occur partly while the forage is staying on the field, and, to a much larger extent, during storage. Through the inhibition of gaseous processes by wilting or by artificial or natural acidification, the losses in dry matter can be brought down from 8-9 % to 2-3 %. Plasmolysis does cause some of the losses, about 10% of D.M. when humidity is higher than 75%, but only 1% when it is less. Putrefaction and mouldiness are hard to evaluate ; the unconsumable feed is insignificant when the silo is well built ; it may amount to 30% of D.M. when conditions are unsatisfactory.Compared with well-made hay, a method such as A.I.V., if successfull, might result in a gain of 10-25% D.M. as far as cumulative losses are concerned, i.e. as much as dehydration ; with wilted silage the gain might be near +10%.
Total depreciation (cut + storage + digestive utilization) varies from -27 to -10.4% (Fodder Units) and from -23.3 to 10.3% (Dig. Prot.), according to the method of ensiling (wet, A.I.V. or wilted). Protein deamination (which causes a bad digestive utilization of soluble N) is decreased by wilting and by the A.I.V. method.The acetic/propionic acid ratio (which is high in wet silages) steers the rumen fermentations.It is technically possible to make good-quality silage. Emphasis should be laid on the extension of certain techniques which are now well perfected and are shown in this paper.
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