25 juin 2019
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A partir de l'analyse des interventions vétérinaires dans les exploitations, est-il possible de mettre en évidence un effet du pâturage sur la santé des animaux ? Une première approche est proposée par un groupe de vétérinaires conventionnés.
Un indice de pâturage a été mis au point ; il permet de qualifier objectivement le système d’élevage en fonction de la part d’herbe pâturée dans l’alimentation annuelle des troupeaux. L'étude conduite sur 102 exploitations bovines montre que l'augmentation de la part d’herbe pâturée correspond à une intensification moindre du système de production. Les interventions des vétérinaires (notamment les actes liés aux aspects digestifs et métaboliques), la consommation globale en médicaments (en particulier les médicaments curatifs) et la fréquence des boiteries sévères des onglons ont tendance à décroître lorsque la part de pâturage augmente. La longévité des animaux progresse avec l’indice de pâturage et la mortalité périnatale diminue. Les limites de cette première approche sont présentées.
Sulpice P., Manteaux J.P., Michaud A., Fauriat A., Ollivier A., Otz P. & Longfellow H., 2019. Quels effets bénéfiques du pâturage sur la santé animale ? Première approche à partir de suivis d'élevages bovins laitiers par des vétérinaires conventionnés. Fourrages n°238, p.133-138.
We developed a grazing index that objectively defines livestock operations based on the proportion of grass in the annual diet of the dairy cow herds. Data were collected from 102 cattle farms, and the results show that, in general, levels of grazing were higher in less intensive farming systems. Simultaneously, higher levels of grazing were associated with a decrease in the number of veterinary visits (notably to treat digestive and metabolic issues), the overall consumption of medications (notably those involved in curative treatments), and the frequency of severe hoof-related lameness. Animal lifespan and perinatal mortality were, respectively, positively and negatively correlated with higher levels of grazing. Some of the limits to interpreting these data are discussed.
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