25 juin 2019
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Les filières caprines du Grand Ouest sont des filières dynamiques, en demande constante de lait, conventionnel comme biologique. Avec un taux faible d’autonomie alimentaire, les systèmes caprins sont sensibles à une augmentation du coût alimentaire et de la volatilité des prix des matières premières. Le pâturage est un levier potentiel pour améliorer l’autonomie alimentaire à l’échelle des exploitations. Comme 90% des chèvres ne pâturent pas, l’objectif de cette étude est de recueillir la perception des éleveurs et des acteurs de la filière vis-à-vis de la place du pâturage au sein des systèmes caprins. En octobre 2016 et 2017, une enquête semi-quantitative a été réalisée par des étudiants d’Agrocampus Ouest, auprès de l’ensemble des acteurs des filières des régions Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Bretagne. Tous les enquêtés s’accordent sur les effets positifs du pâturage sur l’autonomie alimentaire et sur son adéquation avec les attentes sociétales. Mais ils sont aussi en accord sur ses effets négatifs sur la santé des chèvres, dus au parasitisme, qui se révèle comme étant le point technique critique principal, pour les éleveurs comme pour leur encadrement technique. Un autre frein identifié est le décalage entre acteurs concernant l’installation. Certaines laiteries ont une volonté d’installer des cheptels assez importants sous label agrobiologique alors que les reprenants aspirent majoritairement à des systèmes de plus petite taille en système fromager fermier.
Jacquot A.L., Marnet P.G., Flament J., Inda D. & Disenhaus C., 2019. Perception du pâturage par les acteurs de la filière caprine dans le Grand Ouest. Fourrages n°238, p.167-170
Because of their constant demand for milk, dairy goat subindustries in western France are highly dynamic. Goat systems are rarely feed self-sufficient, so they are greatly affected by any increase in feed prices. In western France, 90% of goats do not graze. This study examined how industry farmers and stakeholders view the role of pastures in goat systems. The surveys revealed that grazing was seen as having benefits (e.g., allowing feed self-sufficiency and meeting societal expectations) as well as disadvantages (especially exposure to parasites). Another challenge is that stakeholders have different ideas about the form that dairy goat farming should take. Some dairies seek to establish certified organic farms based on larger herds. In contrast, those taking over established operations want to put into place small systems that produce farmstead cheese.
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