15 septembre 1995
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Deux ans après la réforme de la Politique Agricole Commune, les éleveurs français ont déjà intégré et maîtrisé ce bouleversement et modifié leurs comportements. Pour les producteurs laitiers en particulier, la nouvelle P.A.C. a entraîné une recherche beaucoup moins volontariste du maximum de production laitière par vache, surtout dans les systèmes avec une production complémentaire de viande bovine et dans les régions de montagne. La réduction du cheptel laitier national pourrait à l'avenir s'en trouver nettement ralentie, à un rythme de 1% par an environ.
La possibilité de déclarer le maïs ensilage comme une céréale, perçue comme un atout par les éleveurs laitiers de plaine, conforte la place du maïs dans les systèmes fourragers. Mais l'agrandissement des structures et la recherche d'une meilleure maîtrise des charges pourraient conduire à de nouveaux équilibres entre le maïs et l'herbe.
Largement développées depuis la mise en place des quotas laitiers, les associations entre la production laitière et la production de viande bovine semblent stabilisées par la P.A.C. Si l'engraissement de taurillons à partir d'achats de bovins maigres est susceptible de se développer un peu dans les exploitations les plus intensives, l'apparition de nouveaux bufs plus extensifs dans les régions de l'Est ne suffira pas à compenser la baisse toujours importante des bufs traditionnels à l'Ouest. Quant aux vaches allaitantes, l'élargissement de la prime aux références laitières comprises entre 60 000 et 120 000 kg est le moteur de nouveaux projets de développement dans les exploitations laitières de montagne.
The Common Agricultural Policy was reformed two years ago, and French farmers have already assimilated and mastered the ensuing upheaval, and changed theirs habits accordingly. Among dairy farmers particularly, the news C.A.P. brought about a much less intense striving for the largest milk yield per cow, especially where there is a complementary beef production, and in the highlands. As a consequence, the decline in the total number of dairy cows in France could be sharply showed down, to a rate of about 1% per year.
The possibility of declaring maize grown for silage as e cereal crop, considered by lowland farmers as an asset, reinforces the role of maize in forage systems. However, as farm sizes increase and costs have to be better controlled, new balances could be found between maize and grass. The establishment of milk quotas brought about a considerable development of associations of dairying with beef production but these seem to get stabilized by the new C.A.P. The fattening of purchased lean young bulls may somewhat expand on the more intensive farms, but the new extensive beef herds in Eastern France will not make up for the still considerable decrease in the number of traditional beef herds in Western France. As for suckling cows, the extension of subsidies to milk yields in the range 60 000 to 120 000 kg was an incentive for new projects of development on highland dairy farms.
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