15 septembre 2010
auteur | co-auteur
La présence de couverts végétaux hivernaux est recommandée pour éviter érosion et lixiviation de nitrate dans les eaux de drainage. En zone d'élevage, se pose alors la question de la valorisation de ces couverts ; est-il envisageable de les faire pâturer, alors qu'à cette période, le risque de lessivage est important ? Un essai mis en place dans le Finistère, pendant 3 hivers, a comparé 5 traitements sur culture intermédiaire de ray-grass d'Italie : le témoin ni fertilisé, ni pâturé a été comparé à des ray-grass pâturés (soit en décembre, soit en octobre + janvier), fertilisés (50 kg N/ha) ou non au semis (vers mi-août). Le pâturage hivernal permet de valoriser jusqu’à 1,5 t MS/ha de ray-grass. Les pertes de nitrate ont des cinétiques différentes, selon l'importance et la période des précipitations d'automne et d'hiver. Par rapport au témoin, le pâturage en octobre ou en décembre n’entraîne pas d’augmentation importante de la quantité d’azote lixivié à condition de ne pas apporter d’azote au semis.
The presence of swards in winter is recommended as a prevention against erosion and against the leaching of nitrate into the drainage waters. Is it however possible to get a profit from these swards by having them grazed in winter, in spite of the greater risk of leaching during that season? A trial set up in Finistère compared 5 treatments given to an Italian Ryegrass crop sown after a cereal : the control was neither fertilized, nor grazed; in the other treatments, the Ryegrass was grazed (either in December, or in October and January) and fertilized (50 kg N/ha) or not fertilized at sowing (mid August). The winter graze utilized up to 1.5 t DM/ha Ryegrass. The nitrate losses differed in their kinetics, depending on the amount and distribution of the rainfall in autumn and winter. Compared to the control, a graze in October or December does not entail a large increase in the amount of nitrogen leached, provided there has been no dressing at sowing.
PDF - 180,14 ko