31 mars 2020
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Cet article montre comment le collectif travaillant sur la ferme expérimentale INRAE de Saint Laurent de la Prée a fait évoluer un système de polyculture-élevage vers davantage d’autonomie alimentaire de son troupeau (de 2009 à 2017), en cherchant notamment à renforcer le couplage entre les productions végétales et animales. Nous illustrons à travers cet exemple le parcours réalisé, à partir de données collectées sur l’évolution de la structure et du fonctionnement de la ferme. Nous retraçons les changements apportés au système de production et les raisons de ces choix. L’analyse des indicateurs d’autonomie montre que l’autonomie alimentaire a été acquise au bout de 6 ans. A partir du calcul d’un score, nous montrons que le niveau de couplage cultures-élevage passe de moyen (de 2009 à 2012), à fort (de 2013 à 2017). Nous rapportons les éléments au cœur des enjeux d’autonomie alimentaire et discutons la question des performances technico-économiques de la ferme basées sur de nouveaux équilibres. Enfin, la récente conversion de la ferme à l’agriculture biologique met en perspective de nouvelles pistes à explorer pour maintenir voire améliorer l’autonomie alimentaire, mais également les autres autonomies du système (en paille, en azote, en énergie, etc).
Durant D., Martel G., Chataigner C., Farruggia A., Kernéïs E., Prieur M., Roux P., Tricheur A. (2020). Comment évoluer vers davantage d’autonomie au sein des systèmes de polyculture-élevage ? : l’expérience d’une ferme expérimentale en marais. Fourrages, 241, 21-34
This study shows how a research collective modified the mixed crop-livestock system used by INRAE's experimental farm in Saint Laurent de la Prée (between 2009 and 2017) and thus increased feed self-sufficiency for the farm's livestock herd. Notably, links between crop and livestock production were strengthened. We used data on the farm's structure and function to illustrate a potential pathway to feed self-sufficiency. We examined the changes made to the production system and explored the reasons behind the choices made. Key indicators show that feed self-sufficiency was attained after six years. Using a system for scoring coupling strength, we found that the degree of coupling between crop and livestock production went from intermediate (2009–2012) to high (2013–2017). We identified the key challenges associated with transitioning to feed self-sufficiency and explored how the farm's new circumstances translated into technical and economic performance. Finally, the farm recently converted to organic production, opening the door to new possibilities for maintaining or even improving feed self-sufficiency, as well as other forms of self-sufficiency (e.g., straw, nitrogen, energy).
PDF - 2,21 Mo