15 juin 1979
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Au cours de trois années successives (1976-1977-78), six variétés de trois espèces de graminées fourragères ont été distribuées en vert à l'auge au cours du premier et deuxième cycle de végétation, à des lots comparables de huit chèvres en pleine lactation. Les fourrages verts ont été distribués à volonté (20 à 25 % de refus). Les animaux recevaient également un concentré (essentiellement à base de céréales) mais en quantité modérée. Des contrôles réguliers ont été effectués sur les fourrages, sur l'alimentation (quantités ingérées individuelles) et sur les performances des animaux (production laitière quantitative et qualitative, variations de poids vif). Pour interpréter les résultats, nous avons utilisé une analyse de données en composantes principales complétée par une analyse discriminante.
D'une façon générale, comme chez le mouton, l'ingestibilité des graminées fourragères en vert par la chèvre laitière diminue avec l'avancement du stade végétatif. Avec les fourrages jeunes et pauvres en matière sèche, il y a une liaison positive entre le niveau d'inges-
tion et le taux de matière sèche du fourrage. Un apport de concentré inférieur à 0,7 kg par animal et par jour ne modifie pas la quantité de fourrage ingérée.
Au niveau des espèces de graminées, le raygrass d'Italie présente une meilleure ingestibilité que la fétuque élevée. Entre les variétés d'une même espèce, les différences sont faibles.
En ce qui concerne la production laitière, c'est avec le ray-grass d'Italie que les meilleurs résultats sont obtenus avec aucune différence sensible entre variétés.
Bien que les fétuques élevées présentent une valeur laitière inférieure, elles peuvent cependant se révéler intéressantes dans un système fourrager (pérennité, résistance à la sécheresse et à l'excès d'eau, irrigation possible).
During three consecutive years (1976-77-78), 6 varieties belonging to 3 species of herbage grasses in the first and second growth cycle were fed to comparable lots of 8 goats during lactation. The green forages were fed ad lib. (with 20-25 % refuse). The animals were also given concentrates (made mainly from cereals), but in moderate amounts. The forage, the feeding (individual intakes), and the response of the animals (amount and quality of milk produced, variation in live-weights) were controlled at regular intervals. The results were interpreted by means of a data analysis by main constituants, complemented by a discriminating analysis.
Generally speaking, as with sheep, the voluntary intake of herbage grasses fed in the fresh stage by dairy goats decreases with advancing plant development. In young herbage with low DM contents, there is a positive relationship between the level of voluntary intake and the DM content. The addition of less than 0.7 kg of concentra-
te in the diet per animal per day does not alter the voluntary intake of herbage.
When different grass species are compared, Italian Ryegrass is preferred to Tall Fescue. Within a given species, the differences between varieties are small.
As for milk production, the best results are obtained with Italian Ryegrass, but with no observable differences between varieties.
Although Tall Fescue has a lower value for dairying, it may be of interest in a forage system thanks to its persistency, its resistance to drought and to water excesses, and the possibility of irrigating it.
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