15 septembre 1978
auteur
Le Domaine du Vieux-Pin dans l'Orne est constitué essentiellement de prairies très humides et inaccessibles aux troupeaux durant cinq mois d'hiver. Les réserves de fourrages constituées à partir des excédents d 'herbe doivent être substantielles.
Les soucis qui ont présidé au choix du mode de conservation ont été les suivants :
- économie de matériel et de main-d'uvre,
- souplesse des chantiers,
- qualité des fourrages conservés.
Depuis une dizaine d'années, avec un même matériel réduit (faucheuse, faneuse, ensileuse à couteaux, deux ou trois tracteurs légers, deux remorques), deux à trois hommes assurent la confection des silos d'herbe préfanée (coupe le matin, fanage et ramassage le lendemain) ou l'engrangement de foin humide (à 65% de matière sèche). La qualité des silos est bonne et les pertes sont très réduites. Le foin n'est exposé aux intempéries que durant trios à quatre jours alors que six à huit jours seraient
nécessaires avant de pouvoir le botteler correctement. La cadence des chantiers est bonne. Lors de l'ensilage, environ 60 tonnes de fourrages sont ainsi ajoutées chaque jour aux silos. Lors de la fenaison, 20 à 25 tonnes de foin sont engrangées chaque jour.
Le coût de fabrication de ces fourrages conservés est réduit. Ainsi, si l'on ne considère que le foin, le coût de l'aménagement du bâtiment (aéro-engrangeur, bardage des travées de hangar, ventilateur électrique, réchauffeur à fuel) et le coût de l'énergie nécessaire sont équilibrés par l'économie de main d'oeuvre, tant pour le stockage que pour la distribution du foin. Au total, le coût de fabrication du foin ventilé est équivalent à celui du foin en bottes de moyenne densité, mais la qualité du foin ventilé est mieux assurée. En fait, l'utilisation du même matériel de récolte pour le foin et pour l'ensilage permet de mieux amortir ce matériel et de réduire les coûts.
The «Vieux-Pin» Estate in Normandy (département Orne) is mainly constituted by very wet old pastures, inaccessible to livestock during five Winter months. The amounts of forage to be kept in store from the grass surpluses have to be large.
The choice of the method of conservation has
been directed by the following considerations :
- economy of equipment and of labour,
- more flexible organization of the work,
- quality of the conserved forage.
For about ten years, with the same limited equipment (mower, tedder, forage harvester with blade-cutter, 2 or 3 light tractors, 2 trailers}, 2 or 3 men have been achieving the ensilage of pre-wilted grass or the storage of wet hay (with a 65% DM content). The quality of silage is good end the losses very much restricted. The hay is open to the hazards of weather only during 3 or 4 days, whereas otherwise it would take 6 to 8 days before hay could be
properly baled. The speed of working is good. When silage is made, about 60 tons of forage are added daily to the silos ; when hay is made, 20 to 25 tons of hay are housed every day.
The cost of the conserved forage is low. Thus, if we consider only hay, the cost of equipping the building (blower-lift, filling-up of bays in the barn, electric fan, oil air-heater) and the cost of the necessary energy are balanced by the economy in labour both for storing the hay and for delivering it to the animals. The overall cost of air-dried hay is equivalent to that of hay-bales of medium density, but the quality of dried hay is more secure. As a matter of fact, the use of the same equipment for hay and for silage-making brings about a better paying-off of the equipment together with lower costs.
PDF - 427,10 ko