15 juin 1978
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Au cours des années récentes, s'est produit un glissement des surfaces en grandes cultures vers les surfaces en herbe qui représentent 61 % des terres cultivées. Ce phénomène s'est accompagné d'une spécialisation des exploitations dont la taille reste très limitée (la moitié des exploitations ont une taille inférieure à 10 ha). Pour atteindre un revenu raisonnable pour une famille sur une exploitation laitière spécialisée, le nombre nécessaire de vaches a dû passer de 20 à 60 dans les quinze dernières années.
Le point important, au, point de vue technique, est pendant cette même période le développement des étables à logettes avec salle de traite, qui donnent la possibilité de réaliser le même travail avec de moins en moins d'unités -travailleurs. Par ailleurs, l'extrême difficulté d'accroître la surface des exploitations a conduit à une utilisation maximale des surfaces disponibles grâce li une fumure azotée très élevée combinée à l'achat de concentrés et de fourrages grossiers (mais acheté sous contrat).
Cette augmentation de la consommation d'engrais azotés et de concentrés s'explique par une relation favorable entre le prix des engrais et des concentrés et le prix du lait : en 1978 elle est respectivement de 2,3 et de 0,8.
La conduite du pâturage a été influencée par cette évolution : le système combinant pâturage le jour et stabulation la nuit avec distribution de fourrages conservés ou d'herbe fraîche a tendance à se développer. Pâturée ou récoltée au bon stade et offerte à volonté, l'herbe peut couvrir une production laitière par vache de 20 à 25 litres. Dans la pratique, il est cependant courant de distribuer des concentrés à partir de productions moins élevées. Mais sur un pâturage abondant et de qualité la complémentation ne devient rentable qu'avec des laitières de haute production.
In recent years a shift took place from lands used for arable crops towards grasslands, which constitute now 61 % of the agricultural area. This evolution was accompanied by a specialization of the farms, which remain small-sized (half the farms are under 10 hectares). For a family to earn a reasonable income on a specialized dairy farm, the necessary number of cows had to rise from 20 to 60 in the past 15 years.
The important fact, from the technical point of view, has been the development, during that period, of cow-sheds with cubicles and milking parlours, so that the same amount of work can be achieved with a decreasing labour force. Moreover, as it is extremely difficult to increase the size of farms, ail available land has been utilized to the largest possible extent by means of very high nitrogen fertilizer dressings combined with the purchase of concentrates and roughages (maize bought under contract).
This increase in the use of nitrogen fertilizers and of concentrates is explained by a favourable ratio between the costs of fertilizers and of concentrates, and the price of milk : respectively 2.3 and 0.8 in 1978. Grassland management has been influenced by this evolution : there is a tendency for the development of a system combining grazing during the day and housing during the night with distribution of conserved forage or of tresh herbage. When grass is grazed or cut at the appropriate stage and fed ad lib., it can meet the requirements for a milk production of 20 to 25 litres per cow. In practice, however, concentrates are usually given even with lower milk yields. But when the pastures yield an abundant herbage of high quality, complementation is profitable only with high-yielding dairy cows.
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