15 mars 1978
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Après une période de développement rapide, la production de fourrages verts déshydratés dans les différents Etats membres de la C.E.E. connaît depuis trois ans un certain ralentissement.Par contre, la répartition des produits entre l'herbe et la luzerne reste stable sur la période récente (respectivement 30 et 70 % du total). Comme pour la production, qui est pratiquement entièrement consommée à l'intérieur des frontières de la C.E.E. (les importations viennent principalement des U.S.A., de l'Espagne et des pays de l'Est). on enregistre actuellement une stagnation de la consommation européenne totale. Les fourrages verts déshydratés contribuent à la production européenne de protéines pour un dixième environ et représentaient en 1975 3,5 % des aliments protéiques utilisés dans la C.E.E. Ruminants et monogastriques se partagent sensiblement à égalité le tonnage de produits déshydratés.On constate pour l'ensemble de la C.E.E. une grande homogénéité dans la technologie des équipements. La production communautaire est assurée par un nombre d'usines relativement élevé et voisin de 500 environ pour l'année 1975.Rapporté aux productions des différents Etats membres, le tonnage moyen par usine est très variable (5.000 t en France et aux Pays-Bas contre 1.000 t en Italie et en R.F.A.).Depuis 1971-1972, les créations d'usines sont très rares. La période de fonctionnement annuel des usines varie de 3.000 à 4.000 heures pour la France et l'Italie contre 2.200 heures en moyenne au Danemark et aux Pays-Bas. Il en résulte une période de morte saison d'étendue variable que les déshydrateurs s'efforcent de réduire le plus possible en utilisant d'autres produits végétaux qui sont par ordre d'importance décroissante : la pulpe de betterave sucrière, la maïs plante entière, la pomme de terre, le marc de pomme et l'oeillette.Les coûts de déshydratation dans les différents pays membres de la C.E.E. manifestent des écarts importants du point de vue de leur montant et apparaissent homogènes dans leurs structures (exception faite pour le Danemark).Le bilan économique met en évidence une détérioration des conditions de fonctionnement des usines de déshydratation dont la rentabilité décroît de plus en plus.En déshydratation agricole, outre les efforts de rationalisation et de réduction des coûts, le maintien de cette activité semble passer par une meilleure valorisation du produit dans l'alimentation des ruminants.En déshydratation industrielle, faute de disposer d'une technologie de seconde génération et de conception différente, l'appareil de production relativement âgé et proche de la saturation paraît inadapté aux exigences nouvelles.Les limites actuelles au développement de la déshydratation en tant que source indigène de protéines sont essentiellement d'ordre économique.
After a period of rapid development the production of hot air-dried green herbage has slowed down these last three years in the various member countries of the E.E.C.On the other hand the distribution of products between grass and lucerne has remained constant over recent years (respectively 30 and 70 % of the total). Just as production, which is almost entirely consumed inside the borders of the E.E.C. (imports are mainly from the U.S.A., Spain, and Eastern Europe), total European consumption is at present stagnating. Hot air-dried green herbage constitutes about 10% of the protein produced in Europe, and amounted in 1975 to 3.5 % of the protein feeds utilized in the E.E.C. Ruminants and non-ruminants consume about half the amount of dried feeds produced each.Over the whole E.E.C. e great homogeneity as regards the technology of equipments can be observed. The production of the community is carried out in a rather large number of plants, about 500 in 1975. Compared to the production of the various member countries, there is a highly variable average output per plant (5,000 tons in France and the Netherlands, against 1,000 tons in Italy and Western Germany). Since 1971-1972, there have been very few new plants set up. The period of seasonal activity each year varies from 3,000 to 4,000 hours in France and Italy, while it amounts on average to 2,200 hours in Denmark and in the Netherlands. As a consequence there is an off season of variable duration, which the driers try to reduce by utilizing other plant products, such as the following, in order of decreasing importance : sugar beet pulp, whole plant maize, potatoes, pomace, oil-poppies.The costs of drying vary within wide limits in the different member countries as regards their amounts, but their structures appear to be rather homogeneous (Danish plants excepted). The economic balance shows that the working conditions of the drying plants are getting worse, and that their profitability is constantly decreasing. As regards agricultural drying, apart from more rational working methods and the reduction of costs, the maintenance of this activity probably supposes a better utilization of the products as ruminant feeds. As regards industrial drying, as there is no second generation-technology available, and of a different conception, the production apparatus is rather antiquated and nearly saturated, and thus appears to be inadequate for recent requirements.The present limits to the development of hot air-drying are mainly of en economic nature.
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