15 décembre 1976
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Au Québec, les surfaces consacrées à la luzerne sont passées, ces dix dernières années, de 74.000 ha à 200.000 ha. Grâce à des actions concertées de vulgarisation en faveur de cette espèce, les surfaces qui lui seront consacrées, en 1978, devraient atteindre 400.000 ha. C'est du moins l'objectif visé par « l'opération luzerne» animée par le ministère de l'Agriculture du Québec.Surnommée « l'or vert du Québec », la luzerne est une plante pérenne bien adaptée à la majorit6 des situations agricoles, insurpassée pour le rendement et la qualité, et inégalée comme source de protéines.Le choix du régime d'exploitation doit assurer la productivité et la durée de la luzernière ainsi que la qualité du fourrage récolté.Plusieurs études réalisées dans différentes stations de recherche ont souligné l'influence des stades de croissance au moment de la coupe sur le rendement, la qualité et l'accumulation des réserves nutritives dans les racines. A la lumière de ces résultats, il est possible de déterminer le nombre optimal de coupes par an qui, selon les régions, varie de trois (régions ouest, sud et centre de la province) à deux (régions est et nord).Par ailleurs, il a été montré que l'automne est une période particulièrement critique pour les légumineuses pérennes. La dernière coupe, à la fin de l'été, doit être prise suffisamment tôt pour que la luzerne ait reconstitué ses réserves avant les gelées mortelles qui détruisent le feuillage. A la Station Agronomique de l'Université Laval, à Saint.Augustin le 4 octobre est la date moyenne de la première gelée mortelle (- 2 °C) calculée sur les dix dernières années. JI convient, dans ce cas, de n'effectuer aucune coupe de la fin août au début octobre, soit durant une période d'environ six semaines, temps nécessaire à la luzerne pour reconstituer ses réserves.Après le repos automnal, vers la mi-octobre, le regain, s'il est abondant, peut alors être récolté sans inconvénients: il n'y a plus de danger de repousse (température trop froide) et, par conséquent, il n'y a pas d'épuisement des réserves.
In Quebec, the area devoted to lucerne has increased in the past ten years from 74,000 ha to 200,000 ha. Extension work on the species should bring up this acreage to 400,000 ha by 1978. This at least is the goal set by the Quebec Ministry of Agriculture in its "Operation Luzerne".Lucerne, called the "Green Gold of Quebec", is a perennial crop well adapted to most agricultural situations, not surpassed for yield and quality, nor equalled as a source of protein.The system of management should be chosen in view of ensuring yield, persistency, and also herbage quality.A number of trials in various research stations have underlined the influence of the growth stage at the cut on yield, quality, and the storage of nutrients in the roots. These results make it possible to determine the best number of cuts per annum, which varies according to the regions between 3 (in the West, South and Centre of the province) and 2 (in the North and East).It has been shown moreover that Autumn is a particularly critical season for perennial legumes. The last cut, taken at the end of the Summer, should be early enough to allow the lucerne plants to build up anew their nutrient stores before the deadly leaf-killing frosts set in. At the Agricultural Station of Laval University, St Augustin, October 4th is the average date of the first killing frosts (- 2 °C) over the last ten years. In this case, no cut should be taken between the end of August and the beginning of October, i.e. during about six weeks, an interval required by lucerne to build up ifs nutrient stores.After the Autumn rest period, an aftermath, if abundant enough, may be harvested without inconvenience : there is no longer a risk of re-growth (too low temperatures) and therefore the nutrients will not be exhausted.
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