15 mars 1974
auteur
La steppe algérienne s'étend sur les Hauts Plateaux et la lisière septentrionale du Sahara et couvre sensiblement 12 millions d'hectares.Pour définir une politique de développement de cet immense espace, les autorités responsables sont en présence de deux thèses qui s'affrontent :- l'une, qui prétend faire de ces Hauts Plateaux arides une zone de cultures céréalières en exploitation extensive ;- l'autre, qui entend bannir toute culture et réserver la steppe aux moutons en y apportant des aménagements fixes importants.Dans cette controverse labour-moutons, qui oppose économistes et techniciens, l'auteur apporte des éléments de réflexion d'ordre agronomique et économique.
En optant pour la céréaliculture, la production à espérer serait en moyenne décennale de 4,5 millions de quintaux de céréales par an. En son état actuel de non-aménagement, la moyenne décennale intégrant les années de disettes fait apparaître 6 millions d'ovins annuellement. Avec des aménagements faisant disparaitre les carences, l'effectif pourrait être amené à 20 millions dans les quinze prochaines années.Ce dernier objectif n'est-il pas plus réaliste dans un pays hautement carencé en protéines animales ?
Algerian steppe is situated between the High Table-land and the septentrional border of Sahara and covers approximatively 12 millions ha.For the development of this immense territory, the authorities have to decide between two contradictory proposals :- the first one suggest to assign this area to extensive cereal cropping ;- the other one consists in suppressing all crops in favour of sheep production involving important permanent improvements.In this discussion, cropping versus sheep, which opposes economists and agronomists, the author brings some ideas concerning both agronomical and economical aspects.
If the decision is taken in favour of cereals, it will be possible to get an annual production of 4,5 M qx calculated on the basis of a ten years average. In the present situation, the decennial average, including the years of scarcity, is about 6 millions sheep/year. The number of sheep could be increased up to 20 millions in the next fifteen years if some improvements help to suppress the existing nutritional deficiency.Does not this last objective seem more realistic for a country suffering from a high deficiency in animal proteins ?
PDF - 354,70 ko