15 mars 1971
auteur
L'auteur émet un doute sur la validité des conclusions tirées des essais dans lesquels le pâturage et le « zero-grazing » sont comparés en tant que méthodes de récolte de l'herbe.Jusqu'à présent, dans ces essais, on a utilisé les mêmes espèces végétales pour comparer les deux techniques. Or, en pratique, sur une exploitation, le choix de l'un ou l'autre mode de récolte est basé sur un ensemble de considérations lié à tout le système de production : en fait, le passage du pâturage au « zero-grazing » entraîne l'abandon de certaines espèces fourragères au profit d'autres.En effet, une espèce fourragère donnée est fré· quemment mieux adaptée soit à la fauche, soit au pâturage (en fonction de son port, de sa vitesse de repousse, etc...).La comparaison des deux systèmes appliqués à la même plante (le plus souvent avec une fréquence d'exploitation identique) pénalise un système par rapport à l'autre, alors que c'est la plante elle-même qui en est responsable.Les deux techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients. C'est ainsi qu'avec le « zero-grazing », il faudrait consentir 25 % de pertes pour obtenir une alimentation ad libitum, mais on contrôle mieux l'alimentation de complément: avec le pâturage, l'animal peut effectuer un certain choix. Les études futures doivent être orientées vers la connaissance précise de la meilleure utilisation possible des différentes espèces fourragères, avec pour objectif une production animale par hectare optimale.
A doubt is expressed on the validity of some conclusions drawn from experimental work in which grazing and zero-grazing are compared as methods of harvesting grass.Up to now, in such trials, the same forage species were used to compare the two techniques. Practically, on a farm, the choice of the harvesting system is under the dependence of numerous considerations related to the whole production system : changing grazing into zero-grazing leads to leave some forage species and to adopt others.Frequently, a forage species is better adapted either to cutting, or to grazing (depending on its morphology, its re-growth rapidity, etc...).Comparison between the two systems applied to the same plant (usually with the same rythm of management) penalizes one of the systems, when the plant itself is responsible of the difference.Both techniques have advantages and disavantages. For instance, with zero-grazing, 25 % losses should be accepted to reach ad libitum feeding, but complementary feeding is better controlled ; with grazing, the animal may choose to a certain extent. Future studies must be developed towards a better knowledge of the best use of the different forage species, with the aim of an optimal animal output per hectare.
PDF - 549,94 ko