15 décembre 2002
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La gestion des prairies naturelles repose sur la connaissance de leur végétation, mais sa description demande du temps et des compétences botaniques. De nouvelles démarches, plus légères, sont aujourd'hui proposées en regroupant les espèces fourragères selon des types fonctionnels construits à partir de traits biologiques.
La végétation des prairies naturelles peut être décrite de manière simple par la constitution de groupes d'espèces ayant des fonctions similaires et partageant des caractéristiques biologiques (traits) communes. Ces groupes fonctionnels sont qualifiés de réponse ou d'effet selon qu'ils sont établis en fonction de la réponse des espèces aux variations de facteurs du milieu ou de leur effet sur le fonctionnement de l'écosystème prairial. Des traits foliaires (surface spécifique, teneur en matière sèche et durée de vie) permettent de définir les types fonctionnels dominants d'une prairie, de la classer selon des gradients de fertilité ou d'utilisation et de définir sa valeur d'usage agricole et/ou environnementale. Les principes et l'adaptation de la démarche aux cas des végétations complexes et fortement anthropisées sont présentés et discutés.
The management of natural grassland is based on a good knowledge of their vegetation, but this is time-consuming and requires botanical expertise. A new, lighter, approach is now proposed, involving the grouping together of the forage species according to functional types based on biological features.
The vegetation of natural grasslands can be described in a simpler way than by its botanical composition, thanks to the constitution of groups of species with similar functions, sharing some common biological features (traits). These functional groups are called response groups or effect groups according to whether they are defined by their response to the variations of environmental factors or by their effect on the workings of the grassland eco-system. Foliar traits such as the leaf specific area, leaf dry-matter content and leaf life span can be utilized for the definition of the dominant functional types in the grassland. They can be used to classify the plant formations according to fertility gradients or utilization gradients, and to ascertain their agricultural and/or environmental value. The principles of the method are presented, as well as its adaptation to cases where the vegetation is complex and strongly affected by man. The applications and limits are discussed.
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