15 mars 2003
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Du fait de la bonne valorisation de la viande bovine à contre-saison et de l'accroissement de la taille des troupeaux allaitants, des éleveurs préfèrent gérer 2 troupeaux, un vêlant en automne et l'autre en fin d'hiver ou au printemps. Cette pratique permet d'optimiser les surfaces pâturées grâce à la complémentarité des deux troupeaux. En automne, par exemple, les vaches vêlant en fin d'hiver ont des besoins plus faibles et peuvent disposer de plus de surfaces après la rentrée en stabulation, début novembre, des vaches vêlant à l'automne.
Dans ces conditions, quelle est l'incidence du pâturage d'automne-hiver sur les performances animales et sur la production annuelle des prairies ? Pour répondre à cette question, une expérimentation a été menée pendant 3 ans à la ferme des Etablières, en Vendée.
Le prolongement du pâturage d'automne jusqu'à début janvier permet de satisfaire les besoins des vaches en fin de gestation avec une complémentation très faible de fourrage sec comprise entre 50 et 100 kg MS soit une économie de 500 kg MS de fourrage conservé par animal et d'environ 300 kg de paille de litière.
Cette technique n'a pas d'incidence sur les performances animales, ni sur la production d'herbe des prairies mais suppose certaines conditions (bonne portance des sols, chargement faible de 1,2 ha par animal dans ces conditions
).
Since beef produced off-season is highly valued, and for an increase in the size of the suckling herds, some farmers have a preference for keeping two herds, one with autumn calvings and the other with late-winter or spring calvings. In this way, the complementarity of the two herds' requirements gives an optimum value to the grazed areas. In autumn for instance, the late-winter calving cows have smaller requirements and, owing to the autumn-calving cows being turned in at the beginning of November, have larger grazeable areas at their disposal.
What is under these conditions the effect of autumn/winter grazing on the annual yield of the pastures? A trial was set up for 3 years at the 'Les Etablières' farm in Vendée to answer this question.
The extension of the autumn growing season to the beginning of January gives the means of meeting the requirements of the cows at the end of their pregnancies but for a very small complementation by from 50 to 100 kg DM dry forage. This entails the saving of 500 kg DM conserved feed per animal and of some 300 kg litter straw.
This technique has no adverse effect on the animal performances, nor on the herbage yield of the pastures, but supposes that certain conditions are met, such as a good bearing capacity of the soils, a low stocking rate (not less than 1.2 ha per animal), etc.
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