15 juin 2002
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Les prairies guyanaises sont rapidement infestées par des adventices. Le coût des opérations de lutte et la faible durée de leur effet fragilisent les systèmes d'élevage. Des producteurs, cherchant comment lutter contre ces adventices, ont été partie prenante d'une démarche agroécologique systémique fonctionnelle.
En Guyane, les adventices envahissent massivement les prairies implantées avec des espèces fourragères exotiques (Brachiaria spp., Digitaria swazilandensis) en savane et zones déforestées. La mise en relation de nombreux paramètres de ces systèmes prairiaux (variables de milieu, d'état de la végétation et pratiques des éleveurs), par régressions multiples synchroniques, a permis d'établir des corrélations fortes entre la dégradation prairiale et certaines pratiques (l'espèce fourragère, les conditions de première pâture, l'organisation du pâturage). Les facteurs biophysiques du milieu retenus sont non corrélés avec la dégradation des prairies. L'implication des éleveurs dans ce travail de recherche permettra de prendre en compte les systèmes d'élevages dans la valorisation des résultats obtenus.
The grasslands of French Guyana, just as those of Brazilian Amazonia, are rapidly deteriorating through the encroachment by weeds, which replace the forage species. These grasslands are established on deforested lands or in savannahs, with exotic species such as Brachiaria spp., Digitaria swazilandensis for the native forage vegetation is very poor. Our studies, involving the use of synchronic multiple regressions, have revealed that there was no correlation between the biophysical factors of the places studied and the state of degradation of the grasslands. By contrast, some agricultural practices were closely related to these states of degradation : the established forage species (e.g. Brachiaria humidicola protects the grasslands) and the grazing conditions (during the first utilization ; frequent and important changes in the stocking rate and the grazing frequency are nefarious ; on the contrary, a stocking rate above 800 kg/ha/year is favourable). That the farmers themselves are involved in this research work will make it possible to take into account the livestock-rearing systems in the assessment of the results obtained.
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